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A 300 jours des JO2024, plein phare sur le site qui accueillera l’épreuve de surf

16 jours d’évènements, 48 athlètes, 380 accrédités et sans doute des milliers de spectateurs attendus. Le monde aura les yeux rivés sur la mythique vague de Teahupo’o. L’épreuve de surf des Jeux Olympique 2024 est le plus grand évènement jamais organisé au fenua. Il demande forcément des préparatifs d’envergure, selon la représentante de Paris 2024 en Polynésie française, Barbara Martin-Nio. « Ça avance bien, il y a des dossiers entiers qui sont bouclés, d’autres qui sont en devenir. Mais on va dire que globalement aujourd’hui, sur tout ce qui va être hébergement, on est complétement bouclé. On a lancé un gros appel d’offre sur la sécurité privée, un autre appel d’offre sur la restauration. Du côté des grands chantiers, on est dans les temps aujourd’hui, avec des challenges encore à relever ». Reste à travailler encore l’acceptabilité par les riverains et la population de manière générale.

Car de nombreux travaux sont en cours à la presqu’île. L’aménagement du littoral, dont la pointe Riri, et de la petite marina ont démarré début avril. De quoi amener la fibre mais aussi l’eau potable. Mais l’opération prévoit également la rénovation de la passerelle piétonne, la création d’un parc, d’un espace de restauration d’environ 120 couverts, d’une zone de restauration rapide pour le midi, d’un village artisanal, ainsi que des fare pote’e pour la vente de produits de l’artisanat local. A cela s’ajoute la tour des juges en aluminium estimée à près de 600 millions. Au total, le coût des travaux se chiffrent à 2,6 milliards.

Les infrastructures provisoires comprennent le village olympique sur l’Aranui, la base de vie des athlètes, la zone opérationnelle et logistique, la pointe Fare Mahora et la plage du pk0.

Mais les chantiers d’envergure promettent de modifier durablement le paysage jusque-là sauvage de la presqu’île. « Vu la dimension du projet, ça inquiète un peu la population de Teahupo’o » commenteun habitant.« On a l’habitude d’avoir une compétition internationale une fois par an donc tout se passe très bien, après aux JO, on verra bien parce qu’ils vont privatiser l’endroit en fait, donc ça va être tout nouveau pour nous » indique une habitante. « J’espère que ça ne va pas nous gêner c’est tout. »

Mais l’événement présente aussi des avantages pour les habitants de la presqu’île. « C’est une bonne nouvelle puisque ça va être de la manne financière pour cette partie de l’île qui est déjà habituée aux événements sur le site » reconnaît un riverain. Beaucoup d’entre eux en profitent justement pour louer leur habitation. La plupart des sites touristiques affichent d’ailleurs complets.

D’où les repérages intensifs menés par les membres du comité des jeux. Mesures, plans, identification et estimation des travaux de réhabilitation : il s’agit de respecter le cahier des charges de Paris 2024.« On a un cahier des charges qui est un peu moins strictes qu’on a en métropole, parce qu’on s’adapte à la réglementation locale. Globalement, ce n’est pas des maisons qu’on visite mais plutôt des terrains qui sont proches du site et dans lequel il va y avoir par exemple, la base vie des athlètes, ou il va y avoir aussi le lieu de rassemblement des riverains » développe Nidhal Taghouti, architecte et coordinateur technique pour le comité des JO2024.

Cette phase de repérage devrait se terminer avant la fin de l’année pour laisser place à la viabilisation des sites : raccordement des réseaux d’eau, d’électricité et installation de la fibre. Un héritage qui facilitera sans aucun doute le quotidien des habitants. Mais les premières retombées économiques sont pour l’instant estimées à près de 130 millions Fcfp selon le gouvernement. Bien loin des sommes engagées pour les infrastructures.

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