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La scierie de Nuku Hiva prévoit de produire 7 500 m³ de bois fini chaque année

La nouvelle scierie a permis le recrutement de 18 personnes sur l'île. (Crédit: TNTV)

La scierie de Nuku Hiva prévoit de produire 7 500 m³ de bois fini chaque année

Implantée au cœur du massif forestier de Toovi, à 900 mètres d’altitude, la scierie de Société d’Exploitation du Bois des Marquises s’étend sur 6 000m2 d’espace couvert. L’infrastructure ambitionne de produire en quantités industrielles, soit 7 500 m³ de bois fini chaque année. De quoi couvrir 20 à 25 % des besoins en bois de construction du Pays, malgré la distance qui sépare l’archipel de Tahiti.

« Aux Marquises, on est quand même à 1400 km de Tahiti, soit 3 jours de mer et presque 4 heures de vol. C’est un peu le bout du monde. Et à Toovi, à 900 mètres d’altitude, il faut une demi-heure pour monter. C’est donc un vrai défi que l’on est en train de relever. C’est un circuit direct court, très efficace », se félicite Gérard Siu Président de la SEBM bien que produire en Polynésie « coûte cher ».

Le coût total du projet s’élève à 780 millions de francs, dont 350 millions financés sur fonds propres et emprunt bancaire. À la clé : 18 emplois pour les habitants de l’île, plus cinq autres attendus en provenance du RSMA.

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« Tous ceux qui sont sur des machines ont passé des formations », explique l’un des employés de la scierie, Ismaël Rehia, « certains ont aussi fait des études en France pour apprendre à travailler sur des machines hydrauliques, etc ». « Ça va donner du travail aux jeunes d’ici. C’est bien pour toutes les familles de Nuku Hiva », sourit-il.

Mais une industrie de cette taille est forcément gourmande en énergie. La visite du président de Polynésie, Moetai Brotherson, ce jeudi, est l’occasion pour le patron de la société de solliciter un soutien supplémentaire en plus de l’aide publique que sa société a déjà perçue. La taxe de développement local, notamment, lui permettrait de s’aligner sur les prix du marché international.

« Le développement local de cette nouvelle filière, il faut l’accompagner », dit Gérard Siu, « je n’ai jamais été pour la TDL mais comme le prix du bois sur le marché international a beaucoup chuté, s’il y a une petite TDL cela nous permettra de monter en puissance ».

Jusqu’à présent, le bois de Hiva Oa représentait 12 % du marché polynésien. Avec ses 900 hectares de forêt, la nouvelle scierie ambitionne de couvrir à terme 47 % des besoins en bois de la Polynésie.

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