Lutter contre la violence en milieu scolaire. C’est l’un des objectifs de ce café des parents, organisé autour de 3 ateliers. Pour instaurer une harmonie entre l’éducation scolaire et familiale.
« On doit mettre en place un souci de coéducation parce que l’éducation des élèves passe avant tout par l’action des parents et également par l’action du collège, souligne Benoit Montaubric, principal. Il doit y avoir une complémentarité et on doit aussi se comprendre et apprendre à fonctionner de façon complémentaire. »
Certains parents participent pour se rassurer. Face à des agressions physiques ou verbales subies par leurs enfants, plusieurs mères sont à la recherche de solutions.
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« Dans d’autres collèges, ils ont certaines étapes à suivre et ça marche très bien, estime Léna Miklus, parent d’élève. Par exemple, dans un autre collège, j’ai appris que c’est convocation des parents, le jour même, avec les élèves, on discute, t’as un avertissement, mais la prochaine fois, c’est exclusion définitive. »
Pour Priscilla Oliva, elle aussi mère d’un élève de l’établissement, « Il faudrait aussi, lorsqu’il y a des personnes qui sont agresseurs, harceleurs, qu’il y ait un accompagnement et que justement, on leur explique, pas seulement le fait que la violence soit quelque chose de grave, mais surtout la conséquence que cela engendre. »
Un accompagnement, des sanctions appliquées… Des souhaits exprimés pour éviter une atmosphère anxiogène dans les collèges, fortement ressentie par certains élèves : « Des fois, il y a des disputes qui se transforment en bagarre. Après, il y a des petites bagarres, ça se fait comme ça, tout seul. »
« Il faut arrêter la violence. Il y a beaucoup de violences dans le monde, là il faut arrêter. Il faut essayer de se contrôler, de contrôler nos émotions. »
Un appel à la raison, à un âge où les conflits évoluent souvent en bagarre. D’après les élèves, la dernière se serait produite pas plus tard qu’hier. Le phénomène est décuplé par les réseaux sociaux. Au café des parents, on insiste sur l’importance de la communication.
« Aujourd’hui, on a besoin de leur dire qu’ils ont un coin, un espace, qu’ils peuvent prendre leur tel et qu’il faut à tout moment prévenir la direction, prévenir la vie scolaire, prévenir l’association des parents d’élèves », rappelle Sandrine Trompette Dezerville, présidente de l’APE.
Prendre la parole pour se protéger, un acte encore difficile pour certains enfants, comme pour leurs parents. C’est pourtant la première étape, dans un processus d’accompagnement et de protection.