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Australie : la police renonce à poursuivre des journalistes français

Le journaliste Hugo Clément, parti du site français Konbini pour la chaîne publique France 2, pour qui il va réaliser des documentaires sur l’environnement, et trois membres de son équipe de tournage figuraient parmi les sept personnes interpellées par la police australienne. (Crédit photo : Handout / FRONTLINE ACTION ON COAL / AFP)

Hugo Clément, reporter de la chaîne publique de télévision France 2, et trois membres de son équipe de tournage avaient été arrêtés lundi lors d’un rassemblement contre le projet de mine du groupe indien Adani dans l’Etat du Queensland. Ils avaient été inculpés pour intrusion sur une voie ferrée.

Dans un tweet jeudi, le journaliste français a annoncé avoir été informé par l’ambassade de France que la police avait renoncé à ses poursuites.

« L’ambassade de France en Australie m’informe que la police du Queensland a décidé d’abandonner les charges (injustes) retenues contre nous après notre arrestation lors d’un reportage pendant une manifestation. Il n’y aura donc pas de procès », dit-il. Le journaliste remercie également « tous les Australiens qui nous ont soutenus ces derniers jours ».

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Le projet Carmichael de mine de charbon près de la Grande barrière de corail est depuis son origine plombé par des problèmes judiciaires et réglementaires, ainsi que par l’activisme d’organisations dénonçant sans relâche son impact environnemental. Le mois dernier, le gouvernement du Queensland avait levé le dernier obstacle environnemental à la construction de la mine, qui doit produire 27 millions de tonnes de charbon par an. 

Les écologistes font valoir que le charbon produit contribuera au réchauffement climatique mondial qui dégrade la Grande barrière. La matière première devra en outre transiter par le port proche d’Abbot Point.

La Grande barrière classée au Patrimoine mondial est déjà menacée par les ruissellements agricoles, ainsi que par le développement et la prolifération des acanthasters, étoiles de mer dévoreuses de coraux. Elle vient de subir plusieurs graves épisodes consécutifs de blanchissement imputés au réchauffement climatique. Les partisans du projet font valoir de leur côté qu’il créera des centaines d’emplois.

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