« Trois amendements vont être déposés dans le cadre du projet de loi de finances actuellement en discussion », a-t-il déclaré lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, évoquant « tout d’abord la création d’une enveloppe de 80 millions d’euros pour financer effectivement la reconstruction des bâtiments publics ».
Les deux autres amendements concernent le rehaussement de 50% du montant de la garantie de l’État au prêt susceptible d’être consenti par l’Agence française du développement, qui passera de 500 millions à 770 millions d’euros.
Ces prêts doivent permettre à la Nouvelle-Calédonie, sortie exsangue économiquement des émeutes, de financer son système de Sécurité sociale, son gestionnaire du système électrique ou encore ses dispositifs de logements sociaux, tous au bord de la faillite.
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Le dernier amendement concerne le report à 2025 du recensement en Nouvelle-Calédonie, initialement prévu en 2024. Le dernier recensement effectué en Nouvelle-Calédonie remonte à 2019.
« Au total entre 2024 et 2025, c’est plus de 1,4 milliard d’euros qui sera apporté à la Nouvelle-Calédonie pour aider l’ensemble de nos concitoyens », a ajouté M. Buffet, qui répondait à une question du député (Renaissance) de Nouvelle-Calédonie, Nicolas Metzdorf.
L’aide apportée pour la seule année 2024 par l’État s’élève à 400 millions d’euros. Les élus calédoniens regrettent toutefois qu’une large partie de cette aide soit versée sous la forme d’avance remboursable ou de prêts, estimant que cela ne fait qu’endetter encore plus l’archipel français du Pacifique sud.
Treize personnes, dont deux gendarmes, sont mortes en Nouvelle-Calédonie dans les émeutes déclenchées après le vote à l’Assemblée nationale d’un projet de réforme du corps électoral calédonien lors des scrutins provinciaux.
La facture des émeutes est évaluée à au moins 2,2 milliards d’euros par le gouvernement calédonien, soit 25% du PIB du territoire.