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Décès à 73 ans de Catherine Laborde, ancienne figure de la météo de TF1

Crédit : Bertrand GUAY / AFP

« Tu es partie sereinement dans ta maison de l’île d’Yeu que tu aimais tant », a déclaré sa sœur, la journaliste Françoise Laborde, dans un message transmis à l’AFP.

« Geneviève et moi étions avec toi la semaine dernière, pour des rires entre sœurs », et « tu nous as fait cet immense cadeau de nous offrir des derniers moments de conscience et de lucidité », a-t-elle ajouté.

« À travers les tempêtes, les drames parfois, Catherine Laborde incarnait une permanence, un repère, souvent une éclaircie », a loué Emmanuel Macron, adressant ses « condoléances émues ».

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Le Premier ministre François Bayrou a révélé que « Catherine Laborde était (s)on amie, (s)a copine d’adolescence », connue « en hypokhâgne au lycée Montaigne à Bordeaux et au conservatoire ». « Elle était la grâce et la vie, la fragilité et l’enthousiasme », s’est-il remémoré sur X. 

Les obsèques de la présentatrice devraient avoir lieu la semaine prochaine à Paris.

Le groupe TF1 a salué « sa compétence, sa bienveillance, sa joie de vivre (qui) lui valaient l’affection de toutes celles et tous ceux qui la côtoyaient ».

La présentatrice Marie-Sophie Lacarrau a ouvert le JT de 13H00 en lançant : « TF1 est en deuil ». 

Les équipes de la chaîne « partagent la peine et le chagrin de sa famille, de ses proches » et, au-delà, de nombreux téléspectateurs, qui ont aussitôt posté photos et vidéos de cette personnalité « trésor national » sur les réseaux sociaux. 

Pour Météo-France, Catherine Laborde était le « visage solaire de la météo ». « Elle a fait entrer les enjeux climatiques et météorologiques dans tous les foyers », a remarqué France Télévisions.

« Je vous emporte avec moi »

Voix à la fois douce et gouailleuse, cheveux bruns coupés court, sourire éclatant, Catherine Laborde a incarné la présentation du temps sur la chaîne privée la plus puissante d’Europe pendant près de 30 ans.

Un rôle qu’elle a partagé avec d’autres figures très populaires comme Michel Cardoze, Alain Gillot-Pétré ou Évelyne Dhéliat, qui a évoqué « sa gentillesse » qui « transpirait à travers l’écran », ainsi que « son professionnalisme ».

Son dernier bulletin, présenté le 1er janvier 2017, d’un « commun accord » avec TF1, selon la chaîne, a marqué. « Je vous emporte avec moi. Vous m’oublierez ? Moi non. Je vous aime », avait-elle lancé, très émue, aux téléspectateurs ignorant tout de son état de santé. 

L’année suivante, elle avait révélé souffrir d’une maladie neurodégénérative découverte dès 2014, dans son livre « Trembler ».

Alors qu’on pensait d’abord à Parkinson, le diagnostic final a pointé une maladie proche, la démence à corps de Lewy, qui a également des caractéristiques communes avec Alzheimer.

Hasard du calendrier, ce 28 janvier date de son décès est également celle de la journée mondiale dédiée à la maladie dont elle souffrait.

« Courage face à la maladie »

Née le 8 mai 1951 et formée au Conservatoire d’art dramatique de Bordeaux, après une maîtrise d’anglais, Catherine Laborde a débuté sur scène au début des années 1970 à Paris en apparaissant dans une pièce de Louis-Ferdinand Céline, « L’Église ».

Elle a ensuite enchaîné de petits rôles au cinéma, notamment sous la direction de Jean-Charles Tacchella, dans « Cousin Cousine », « Il y a longtemps que je t’aime » et « Croque la vie ».

Cette mère de deux filles a également publié plusieurs ouvrages, dont deux abordant sans détours le libertinage et l’infidélité, co-écrits avec son conjoint Thomas Stern.

En 2020, les deux époux avaient cosigné le livre « Amour malade », pour raconter leur combat.

Les hommages ont afflué dès l’annonce de son décès, notamment de tous les bords politiques.

« Son courage face à la maladie nous avait beaucoup touchés », a relevé sur X la ministre de la Culture Rachida Dati. 

Pour la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, Catherine Laborde était « une présence familière qui a marqué des générations ».

Porte-parole des députés RN, Laure Lavalette a dit « merci pour votre douceur, reposez en paix Madame ».

« Sa voix soyeuse et son élégance rare lui valaient » la « sympathie » des Français, « notre sympathie », aux yeux de Fabien Roussel, numéro un du PCF.

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