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En Nouvelle-Calédonie, l’État prépare le référendum sur fond de crise sanitaire

Capture d'écran @Google Maps

« Nous sommes dans un contexte de grande vigilance. La Nouvelle-Calédonie est Covid free mais il faut qu’elle le reste », a déclaré à la presse Laurent Prévost, haut-commissaire de la République, à l’occasion d’un point d’étape sur le scrutin. Seuls 23 cas de coronavirus ont été déclarés dans l’île, dont aucun local.    

Initialement programmé pour le 6 septembre, ce deuxième référendum d’autodétermination, qui a lieu dans le cadre du processus de décolonisation de l’accord de Nouméa (1998), a été décalé au 4 octobre, en raison des conséquences de la crise du coronavirus.       

Un premier vote le 4 novembre 2018 avait vu la victoire des partisans du maintien dans la France, avec 56,7% des suffrages.       

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Strictement encadré pour garantir sa sincérité et sa loyauté, le référendum se tiendra, comme en 2018, sous l’autorité d’une commission de contrôle, présidée par le conseiller d’État, Francis Lamy.

Quelque 260 délégués recrutés en métropole (membres du conseil d’État, cadres de préfecture ou de ministères ou magistrats) mais également une dizaine d’experts de l’ONU et d’observateurs du Forum des îles du Pacifique seront en outre déployés dans le bureaux de vote, le 4 octobre.       

« Il est important d’avoir la certitude que toutes ces personnes arrivent en Nouvelle-Calédonie dans les mêmes conditions de sas que n’importe qui d’autre », a indiqué M.Prévost, précisant que le protocole sanitaire instauré par le gouvernement local leur serait appliqué.      

Il s’agit d’un confinement obligatoire de 14 jours dans des hôtels réquisitionnés. Un test PCR est aussi effectué 72 heures avant le départ et un autre avant la sortie de quatorzaine.         

Le haut-commissariat de la République a par ailleurs indiqué que la liste électorale spéciale pour la consultation (LESC), en cours de finalisation, comptait pour le moment 180 640 électeurs, soit environ 6 000 de plus qu’en 2018.      

L’inscription sur cette liste est soumise à des restrictions, telles qu’être natif de Nouvelle-Calédonie, y être présent en continu depuis au moins le 31 décembre 1994 ou appartenir au statut civil coutumier kanak.      

Un document de l’État sur les implications du « oui » ou du « non » à l’indépendance a également été présenté et sera envoyé par la poste à tous les électeurs.      

Presque identique à celui transmis en octobre 2018 par Matignon, ce texte « dit le droit de manière la plus neutre et la plus impartiale possible », a indiqué M. Prévost.   

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