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France métropolitaine : la crise Covid va coûter 424 milliards d’euros à l’Etat sur trois ans

(crédit photo : AFP)

Le coût de la crise sanitaire pour ces trois années se décompose en 158 milliards d’euros pour 2020, 171 milliards pour 2021 – dont 56 milliards dédiés aux mesures d’urgence -, et 96 milliards d’euros en 2022, selon les chiffres du ministère.

Ces sommes comprennent des baisses de recettes fiscales et les dépenses exceptionnelles liées à la crise sanitaire comme le fonds de solidarité et le chômage partiel.

Dans un entretien à l’AFP, Olivier Dussopt a déclaré que « pour l’essentiel, ces trois années sont les années de réponse d’urgence et de mesures de relance ».

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Pour 2020, « ça paraissait logique d’intégrer le coût de la crise sur l’année qu’elle a impactée de mars à décembre ».

Ensuite « 2021, c’est un mélange de mesures de réponse à la crise et mise en œuvre du plan de relance et 2022, c’est la deuxième année du plan de relance avec 40 ou 50 milliards prévus ».

Enfin, « 7 ou 8 milliards d’euros vont peut-être arriver en 2023, correspondant à des prises en charge de défaillances sur des PGE (prêts garantis par l’Etat, ndlr) ou des restes à payer du plan de relance qui n’auront pas été soldés au 31 décembre 2022 », a encore détaillé le ministre.

Le 26 mars, soit quelques jours avant l’extension à l’ensemble du territoire métropolitain de mesures de restriction sanitaires renforcées, Olivier Dussopt avait estimé que les mesures de soutien de l’Etat à l’économie coûteraient cette année 32 milliards d’euros.

Après l’annonce des nouvelles mesures pour endiguer la troisième vague de Covid-19, le ministre de l’Economie et des finances, Bruno Le Maire, avait évalué leur coût à 11 milliards d’euros par mois pour les finances publiques.

Le gouvernement avait rehaussé dans la foulée sa prévision de déficit public de 8,5% à 9% du PIB pour cette année, après 9,2% l’an dernier. 

En sortie de crise, « il y a aura très certainement un besoin de trésorerie, d’accompagnement: des dispositifs dans le cadre du plan de relance peuvent être mobilisés, je pense aux prêts participatifs par exemple, mais au-delà nous travaillons avec les équipes de Bercy à imaginer comment on pourra sortir progressivement des dispositifs qui sont en cours », a encore indiqué Olivier Dussopt.

« Bien évidemment, si on autorise la réouverture des restaurants mais en leur demandant de n’utiliser que le quart ou le tiers de leur salle, il faut qu’on puisse les accompagner pour pallier la perte de leur chiffre d’affaires », a-t-il cité en exemple.

Et « on ne peut pas avoir versé le Fonds de solidarité à ces entreprises pendant sept, huit ou neuf mois et arrêter du jour au lendemain ».

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