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La Chine et le climat au programme du sommet du Forum des îles du Pacifique au Japon

Une fois n’est pas coutume dans l’histoire du PALM, c’est par une photo officielle prise devant le Parlement Japonais qu'a débuté ce rendez-vous de haut sommet qui a lieu tous les trois ans.(Crédit photo : présidence de la Polynésie française)

La Polynésie veut développer des partenariats avec le Japon


Le Premier ministre Fumio Kishida a déclaré, avant le début du 10e sommet triennal des dirigeants des îles du Pacifique (PALM), que le Japon et les participants « ont travaillé main dans la main pour relever des défis communs tels que le changement climatique et la gestion des catastrophes ».

« Alors que nous nous adaptons à des circonstances changeantes (…) Le Japon continuera à progresser aux côtés des pays et régions insulaires du Pacifique », a-t-il écrit dans le quotidien The Japan Times lundi.

La journée s’est clôturée par la réunion « PALM & Gouvernors ». Rendez-vous durant lequel les 16 préfectures présentes ont émis le souhait de retisser solidement des réseaux affaiblis depuis la pandémie de Covid-19. Moetai Brotherson a assuré de sa volonté de mieux intégrer la Polynésie française dans ce réseau particulièrement actif, permettant de nombreux échanges éducatifs et sportifs. Les dirigeants du Pacifique et du Japon ont décidé de prioriser trois domaines de coopération : les systèmes de soin, le sport et la jeunesse.

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Le Président de la Polynésie française a ensuite rencontré le gouverneur de Fukuoka, Hattori Seitaro, afin de discuter du partenariat existant depuis 30 ans avec l’Asian Pacific Children Convention (APCC). Cet accord a permis à plus de 100 enfants polynésiens de se rendre à Fukuoka. Ce dernier a proposé d’élargir le partenariat à des échanges sportifs autour du rugby.

Une déclaration commune est attendue jeudi à l’issue du sommet qui réunit le Japon et les représentants des 18 membres du Forum des îles du Pacifique (FIP).

Avec le soutien des États-Unis, le Japon a renforcé sa coopération en matière de défense dans cette région du Pacifique très disputée où la Chine offre également son aide en matière de sécurité et d’infrastructures.

La Chine a notamment signé un pacte de sécurité, un temps tenu secret, avec les îles Salomon en 2022.

En janvier, Nauru, membre du FIP, a rompu ses liens avec Taïwan en faveur de la Chine. Il ne reste depuis plus que 12 États dans le monde qui reconnaissent Taipei sur le plan diplomatique, dont les Palaos, un autre membre du Forum.

Jennifer Anson, coordinatrice de la sécurité nationale des Palaos, a noté que de nombreux membres du groupe hésitaient à dire « du mal de la Chine » en raison des liens étroits qui les unissent, sur la chaîne de télévision japonaise NHK.

Elle a également exprimé l’espoir d’un soutien du Japon à la surveillance maritime, afin de repérer les navires de recherche chinois opérant dans la zone économique exclusive (ZEE) des Palaos, selon la même chaîne.

Tokyo devrait promettre aux îles une assistance dans une série de domaines allant de la sécurité maritime aux soins de santé, en passant par l’éducation et l’adaptation aux risques climatiques.

Mais le Japon cherche également à « rassurer » ses voisins du Pacifique, selon le porte-parole du gouvernement Yoshimasa Hayashi, sur la question épineuse du rejet des eaux usées traitées de la centrale de Fukushima. Les membres du Forum avaient exprimé dans une déclaration commune en novembre leurs « vives inquiétudes » à ce sujet.

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