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La Corée du Nord lance un missile pendant une visite de Blinken à Séoul

Des personnes regardent une télévision diffusant un journal télévisé avec des images d'archives d'un test de missile nord-coréen, dans une gare de Séoul, le 6 janvier 2025. La Corée du Nord a lancé un missile balistique le 6 janvier, selon l'armée sud-coréenne, alors que le principal diplomate américain rencontrait des hauts dignitaires à Séoul (Crédit Photo : Anthony WALLACE / AFP)

« Nos militaires ont détecté un projectile, présumé être un missile balistique de portée intermédiaire, lancé depuis la région de Pyongyang en direction de la mer de l’Est vers 12H00 » (03H00 GMT), a indiqué l’état-major interarmées sud-coréen.

Le ministère japonais de la Défense a également annoncé, sur X, avoir détecté un lancement de missile depuis la Corée du Nord, ajoutant que le projectile semblait être tombé dans la mer.

Il s’agit du premier essai de missile par la Corée du Nord cette année. Les derniers tirs, une salve de missiles balistiques à courte portée, avaient eu lieu le 6 novembre, à quelques heures de l’élection présidentielle aux États-Unis. La semaine précédente, la Corée du Nord avait testé ce qu’elle avait affirmé être son nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) à combustible solide, le plus avancé de son arsenal.

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Ce tir intervient le jour où Antony Blinken effectue une tournée d’adieu à Séoul et à Tokyo avant l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Antony Blinken (g) est escorté par le ministre des affaires sud-coréen Cho Tae-yul (Crédit Photo : Lee Jin-man / POOL / AFP)

Sous la présidence de Joe Biden, la Corée du Sud, les Etats-Unis et le Japon ont considérablement renforcé leur alliance militaire face aux menaces de la Corée du Nord, pays doté de l’arme nucléaire.

De son côté, la Corée du Nord a changé de doctrine concernant son voisin du Sud, désormais qualifié d' »ennemi principal » avec qui toute réunification est impossible. Pyongyang s’est par ailleurs rapproché de Moscou, signant un pacte de défense mutuelle et envoyant des milliers de soldats nord-coréens se battre aux côtés des Russes sur le front ukrainien.

Le dernier tir du Nord survient par ailleurs au moment où la Corée du Sud est plongée dans une des pires crises politiques de son histoire, après la proclamation ratée de la loi martiale par le président Yoon Suk Yeol qui a ensuite été destitué et est menacé d’arrestation.

Les médias officiels nord-coréens sont restés avares de commentaires sur cette crise et sur la descente aux enfers de M. Yoon, bête noire de Pyongyang, se contentant de décrire une situation de « chaos » et de paralysie politique au Sud.

Dans la foulée, Antony Blinken et son homologue sud-coréen Cho Tae-yul ont condamné le tir. « Nous condamnons le tir d’un missile par la RPDC juste aujourd’hui, une nouvelle violation de multiples résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies » , a déclaré M. Blinken lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Cho, en employant le sigle officiel de la Corée du Nord.

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