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La Cour de cassation rejette le pourvoi de l’indépendantiste kanak Christian Tein

Christian Tein est président du Front de libération nationale kanak et socialiste (Crédit : DELPHINE MAYEUR / AFP)

La Cour de cassation a rejeté mardi 8 avril le pourvoi de Christian Tein, figure du mouvement indépendantiste kanak qui contestait sa détention provisoire en métropole, a appris l’Agence France-Presse (AFP) de source judiciaire.

Incarcéré au centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach (Haut-Rhin) depuis juin 2024, Christian Tein est mis en examen pour sept chefs, dont complicité de tentative de meurtre, vol en bande organisée avec arme et participation à une association de malfaiteurs.

En octobre 2024, la Cour de cassation avait annulé une première décision de placement en détention. Mais la cour d’appel de Nouméa avait confirmé un mois plus tard cette mesure, à l’issue de nouveaux débats.

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Trois arrêts rendus par la cour d’appel — portant notamment sur la comparution par visio-conférence de Christian Tein et la tenue des débats à huis clos — avaient alors été contestés.

Lors de l’audience devant la chambre criminelle de la Cour de cassation, mardi, l’avocat général a préconisé le rejet du pourvoi, estimant que le recours à la visio-conférence était justifié par un risque grave de troubles à l’ordre public, et que la procédure n’avait pas porté atteinte aux droits de la défense.

Christian Tein, interpellé le 19 juin 2024, avait été placé en détention provisoire et transféré immédiatement dans l’Hexagone le 23 juin avec six autres militants de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT).

Cette organisation est accusée par le gouvernement d’être derrière les émeutes qui ravageaient alors la Nouvelle-Calédonie, et qui ont fait au total 14 morts et plus de deux milliards d’euros de dégâts.

Christian Tein, élu en août président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), a toujours nié avoir appelé à commettre des violences et se présente comme un « prisonnier politique » .

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