En vertu de ce texte, Nauru devra obtenir l’assentiment de l’Australie avant de conclure tout autre traité bilatéral concernant la sécurité maritime, la défense ou le maintien de l’ordre, ou tout accord concernant ses ports, aéroports et son secteur bancaire.
En contrepartie, Nauru recevra l’équivalent de 64 millions de dollars américains d’aide budgétaire directe, et 25 millions supplémentaires pour renforcer sa police.
« Ce traité rendra notre région plus forte et plus sûre », s’est félicité le Premier ministre australien Anthony Albanese. « C’est un bon jour pour la sécurité et la résilience de la région du Pacifique », a-t-il ajouté.
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Le président de Nauru, David Adeang, a pour sa part affirmé que le traité était « vital » pour l’économie de son pays, un ancien producteur de phosphate qui dépend lourdement de l’aide étrangère depuis l’épuisement des gisements dans les années 1990.
La Chine, déterminée à trouver de nouveaux alliés dans le Pacifique-Sud, avait convaincu Nauru l’an dernier de rompre avec Taïwan et de reconnaître Pékin.
L’Australie s’est également engagée à assurer la présence de services bancaires à Nauru. Depuis des années, les banques occidentales ferment leurs succursales dans le Pacifique Sud en évoquant l’instabilité politique, la faiblesse des bénéfices et les coûts d’implantation élevés.
La Banque de Chine, contrôlée par l’État, a récemment fait savoir qu’elle était disposée à ouvrir des services financiers dans la région, faisant craindre à l’Australie et ses alliés un renforcement de son influence diplomatique et économique, déjà considérable.
Avec une population de 12 500 habitants, Nauru (20 km2) est le troisième plus petit pays du monde derrière le Vatican et Monaco.
L’exploitation du phosphate pendant des décennies a transformé la majeure partie de l’île en désert inhabitable et impropre à l’agriculture, et le pays est également confronté à la montée des eaux liée au réchauffement climatique, à un taux de chômage élevé et à des problèmes massifs d’obésité, de tabagisme, de maladies cardio-vasculaires et de mortalité infantile.