Jeudi soir, le déferlement de violence, sur fond de tensions racistes avivées, a fait basculer dans le chaos le centre de Dallas, grande ville du sud des Etats-Unis où se tenait une manifestation en hommage à deux Noirs tués mardi et mercredi par la police dans deux autres régions du pays.
S’exprimant à Varsovie, le président Barack Obama a dénoncé « des attaques haineuses, calculées et méprisables », pour lesquelles il n’existe « pas de justification ». Il a ordonné que les drapeaux soient mis en berne aux Etats-Unis jusqu’au 12 juillet.
Le centre de Dallas demeurait vendredi une scène criminelle livrée aux démineurs et experts balistiques.
On ignorait le nombre exact de suspects ayant participé à la fusillade. Micah Johnson, le principal suspect, s’est retranché durant des heures dans un bâtiment où il a finalement été tué grâce à un robot policier télécommandé, porteur d’une bombe.
Toute autre option qu’une explosion pour neutraliser le tireur « aurait fait courir un grand danger aux policiers », a assuré David Brown, le chef de la police de Dallas.
Micah Johnson, d’origine afro-américaine, vivait à Mesquite, en banlieue de Dallas, ont rapporté des médias américains. Dépourvu de casier judiciaire, il n’était affilié à aucun groupuscule radical.
« Le suspect a dit qu’il en voulait aux Blancs, qu’il voulait tuer des Blancs, en particulier des policiers blancs », a déclaré M. Brown.
S’exprimant à Varsovie, le président Barack Obama a dénoncé « des attaques haineuses, calculées et méprisables », pour lesquelles il n’existe « pas de justification ». Il a ordonné que les drapeaux soient mis en berne aux Etats-Unis jusqu’au 12 juillet.
Le centre de Dallas demeurait vendredi une scène criminelle livrée aux démineurs et experts balistiques.
On ignorait le nombre exact de suspects ayant participé à la fusillade. Micah Johnson, le principal suspect, s’est retranché durant des heures dans un bâtiment où il a finalement été tué grâce à un robot policier télécommandé, porteur d’une bombe.
Toute autre option qu’une explosion pour neutraliser le tireur « aurait fait courir un grand danger aux policiers », a assuré David Brown, le chef de la police de Dallas.
Micah Johnson, d’origine afro-américaine, vivait à Mesquite, en banlieue de Dallas, ont rapporté des médias américains. Dépourvu de casier judiciaire, il n’était affilié à aucun groupuscule radical.
« Le suspect a dit qu’il en voulait aux Blancs, qu’il voulait tuer des Blancs, en particulier des policiers blancs », a déclaré M. Brown.
Les témoins sur place, et notamment les manifestants rassemblés pour dénoncer les abus policiers, ont relaté des scènes de panique, des tirs nourris, des habitants s’enfuyant dans toutes les directions.
« Il y avait des Noirs, des Blancs, des Latinos, tout le monde. Et il y a eu (les coups de feu) sortis de nulle part », a relaté un témoin. « C’était le chaos total, c’est complètement fou ».
Plusieurs autres suspects ont été placés en garde à vue, a par ailleurs indiqué le maire de Dallas, Mike Rawlings, sans préciser le nombre exact.
Les deux candidats à l’élection présidentielle américaine, Hillary Clinton et Donald Trump, ont annulé vendredi matin leurs meetings de campagne.
C’est « une attaque contre notre pays », a jugé M. Trump, dénonçant « l’horrible attaque, à la manière d’une exécution ».
« Je pleure pour les policiers tués en accomplissant leur devoir sacré de protéger des manifestants pacifiques », a écrit pour sa part Mme Clinton.
Les médias américains ont diffusé une vidéo montrant le principal tireur, que l’on voit épauler un fusil d’assaut et faire feu sur des cibles non identifiées.
« C’est lui, là, à côté de la colonne blanche, regardez, il tire vers la gauche, tire vers la droite, tire de l’autre côté, on voit qu’il vise quelqu’un », commente un témoin, Ismael DeJesus, qui filmait depuis un hôtel proche.
« Il y avait un policier qui arrivait et qui a essayé de l’avoir, mais ça s’est mal terminé (pour l’agent). C’était une exécution, franchement. Alors qu’il était déjà à terre, l’homme a encore tiré sur lui trois ou quatre fois », dit-il.
Le rassemblement à Dallas s’inscrivait dans le cadre de plusieurs manifestations organisées à travers les Etats-Unis pour protester contre la mort de deux hommes noirs abattus par la police cette semaine, l’un en Louisiane (sud), l’autre dans le Minnesota (nord), des scènes filmées qui avaient choqué l’opinion américaine.
En pointe de ces protestations, le mouvement Black Lives Matter (« les vies noires comptent ») s’est défendu d’avoir jeté de l’huile sur le feu.
« Black Lives Matter combat pour la dignité, la justice et la liberté. Pas le meurtre », a fait savoir l’organisation.
Vendredi après-midi se sont rassemblés au coeur de Dallas des leaders religieux et autres responsables, pour un moment de recueillement œcuménique.
La ministre américaine de la Justice a elle lancé un appel solennel au calme et au rejet de la haine. « A vous tous Américains, je vous demande, je vous implore, ne laissez pas ce pays basculer à la faveur de ce qui s’est produit cette semaine », a déclaré Loretta Lynch.
AFP