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Nouvelle-Calédonie : fortes tensions dans la nuit avec incendies et affrontements

Un incendie allumé près d'un barrage routier, à Auteuil, en Nouvelle-Calédonie, le 19 juin 2024 (Crédit Photo : Thomas Bernardi / AFP)

La tension est remontée d’un cran en Nouvelle-Calédonie dans la nuit de dimanche à lundi – heure locale – , peu après que sept militants liés au mouvement indépendantiste de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), commanditaires présumés de la révolte ont été mis en examen et envoyés en métropole en détention provisoire.

« La nuit a été agitée et marquée par des troubles sur l’ensemble de la grande terre, sur l’île des Pins et Maré, nécessitant l’intervention de nombreux renforts: prises à partie des forces de l’ordre, incendies volontaires et barrages » , a indiqué lundi dans un communiqué le Haut-commissariat, représentant de l’État français en Nouvelle-Calédonie.

À Dumbéa, au nord de Nouméa, les locaux de la police municipale ont brûlé ainsi qu’un garage. Quatre véhicules blindés dont un de dernière génération – un Centaure – sont intervenus, a constaté un journaliste de l’AFP.

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Plusieurs incendies se sont déclarés, en particulier à Ducos et dans le quartier de Magenta. Des affrontements ont opposé les forces de l’ordre à des indépendantistes à Bourail, qui se sont soldés par un blessé, a appris l’AFP.

Le Haut-commissariat a fait état « de plusieurs incendies maitrisés » , en particulier à Ducos et dans le quartier de Magenta, ajoutant que « les locaux et des véhicules de la police municipale et de véhicules de particuliers » ont été incendiés.

« Des exactions, destructions et tentatives d’incendies ont également été commises à plusieurs endroits sur Paita » , a ajouté le Haut-commissariat, soulignant que « la brigade territoriale de Maré a également été prise à partie« .

Lundi matin, de nombreuses écoles sont fermées en raison du regain de violences et la voie express menant à l’hôpital est bloquée des deux côtés, au niveau du pont des érudits Apogoti.

L’archipel du Pacifique sud est en proie à de violents troubles depuis le 13 mai, nées de la contestation d’un projet de loi de dégel électoral. Les événements ont fait neuf morts, dont deux gendarmes, et d’immenses dégâts, chiffrés à plus d’un milliard d’euros.

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