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Nouvelle-Calédonie : les élus favorables au report du référendum au 25 octobre

En raison de la crise du coronavirus, Edouard Philippe a proposé fin mai de repousser au 4 octobre le deuxième référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dans le cadre du processus de décolonisation de l’accord de Nouméa (1998), initialement prévu le 6 septembre.

Appelés à donner un avis sur le projet de décret de convocation des électeurs, les élus du Congrés (assemblée législative, NDLR) se sont majoritairement prononcés pour une date plus tardive, au 25 octobre.

Seuls les élus de l’Avenir en Confiance (droite, proche LR) et un élu loyaliste non-inscrit -19 voix sur 54- ont émis un avis favorable à la date proposée par Edouard Philippe.       

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Les indépendantistes du FLNKS ont réitéré leur volonté de disposer de « plus de temps », compte tenu du report du deuxième tour des municipales dont la campagne « va empiéter » sur celle du référendum.      

Le groupe Calédonie ensemble (centre droit) s’est dit lui aussi favorable au 25 octobre afin de garantir « une participation au moins aussi importante qu’en 2018 (81%) ». « C’est un des enjeux du scrutin », a déclaré Phlippe Dunoyer, élu territorial et député (UDI).      

Les trois élus de l’Eveil Océanien (parti communautaire wallsien et futunien) ont également plaidé pour la recherche d’une date, autre que celle du 4 octobre, qui puisse faire consensus entre non indépendantistes et indépendantistes.        

Un premier référendum, remporté par les pro-français (56,7%), a eu lieu le 4 novembre 2018. En vertu des textes réglementaires, la date butoir pour le deuxième est le 3 novembre 2020 tandis qu’un troisième scrutin peut encore avoir lieu d’ici 2022.        

Le projet de décret du gouvernement a par ailleurs provoqué une levée de bouclier des indépendantistes car, en dérogation au code électoral, il prévoit que le drapeau tricolore puisse être utilisé pendant la campagne officielle.          

Si les loyalistes s’en sont félicités, le FLNKS a menacé « d’aller au contentieux » sur le résultat du prochain référendum, alors qu’en 2018 cette dérogation n’avait pas été appliquée. « L’État introduit un biais dans le scrutin dont il n’a peut-être pas mesuré la portée », a mis en garde Louis Mapou, chef du groupe UNI-FLNKS.

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