La levée de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie a été programmée lundi à 20H00 heure de Paris, mardi 05H00 à Nouméa. La fin de ces mesures d’exception doit « permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS (principale composante indépendantiste, ndlr) et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d’appeler à leur levée » , a expliqué la présidence dans un communiqué.
Parallèlement, l’Élysée a annoncé l’envoi « dans les prochaines heures » de « sept unités de forces mobiles supplémentaires, soit 480 gendarmes mobiles » . Au total, quelque 3 500 effectifs de forces de sécurité seront déployés sur l’archipel, où deux gendarmes sont morts durant les émeutes. L’état d’urgence avait été instauré le 15 mai (heure de Paris, le 16 à Nouméa), après des violences qui ont continué et fait au total sept morts.
La nuit de dimanche à lundi dans Nouméa et son agglomération a été relativement calme, même si des traces d’échauffourées étaient visibles dans le quartier de la Vallée-du-Tir, un bastion indépendantiste, a constaté une journaliste de l’AFP. Ailleurs, de nombreux barrages ont été déblayés, d’autres sont toujours en place, mais sont désertés.
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En déplacement à Berlin dimanche, Emmanuel Macron a par ailleurs nuancé ses propos publiés la veille, dans un entretien au journal Le Parisien, sur la possibilité d’organiser un référendum national sur le dégel du corps électoral. Cette possibilité relève d’une simple « lecture de la Constitution » et n’est « pas une intention » , a-t-il assuré. Le chef de l’Etat, qui s’est déplacé jeudi en Nouvelle-Calédonie, veut donner priorité à un « accord global » entre élus calédoniens loyalistes et indépendantistes sur ce dégel et l’avenir du territoire.