Trois enquêtes ont été ouvertes il y a deux jours après des affrontements entre forces de l’ordre et émeutiers lors d’une opération de déblayage d’une route provinciale dans l’est du territoire.
Un homme de 43 ans a été tué et un autre grièvement blessé par des tirs de gendarmes, portant à onze morts le bilan des violences qui endeuillent cet archipel français du pacifique, toujours dans l’impasse après trois mois de troubles.
Lors de l’opération, un « escadron de gendarmes mobiles » a été « violemment pris à partie dans leur manœuvre de dégagement de l’axe, en subissant des jets de pierre, des cocktails Molotov et des tirs d’arme à feu » auxquels ils ont « riposté », avait détaillé le procureur de Nouméa, Yves Dupas, dans un communiqué jeudi.
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Un homme de 57 ans, « identifié par les gendarmes comme l’auteur du caillassage », va notamment être jugé pour « violence volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « participation à un attroupement avec arme (pierres) », a indiqué le procureur samedi.
Le mis en cause, qui sera jugé lundi, a été placé en détention provisoire et conteste « sa participation aux faits reprochés », a précisé la même source.
Le parquet a annoncé jeudi avoir « saisi l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) de l’enquête sur les conditions de l’usage des armes par les gendarmes mobiles », notamment « sur les qualifications de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ».
Par ailleurs, le pronostic vital d’une personne touchée par un « tir de riposte des gendarmes mobiles » est toujours engagé et un gendarme mobile blessé par un jet de pierre au visage présente un « traumatisme maxillo-facial important », assorti d’une incapacité totale de travail d’une semaine, a ajouté le procureur.