« Le gouvernement a beau faire bonne figure pour les commémorations du 10 mai (pour l’abolition de l’esclavage, NDLR), il n’en reste pas moins responsable d’injustices qui perdurent vis à vis des populations ultramarines », dénonce le syndicat dans un communiqué, rappelant qu’un projet de loi déposé en 2019 sur le sujet, a été « enterré » depuis.
SUD-PTT dénonce les « surtaxes systématiques qui frappent les envois de colis du service universel postal, de et vers la métropole, mais aussi entre les départements d’outre-mer ».
Pour exemple, selon le syndicat: « 7,99 euros pour 1kg envoyé de Paris à Perpignan et 17,90 euros de Paris à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), soit 124% de majoration ». Pour la Nouvelle-Calédonie ou la Polynésie « on passe à 31,50 euros » pour 2 kg, détaille encore le syndicat.
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SUD-PTT a déjà demandé que la péréquation tarifaire soit appliquée pour tout le monde. Selon le syndicat, la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher a « opposé une fin de non recevoir à cette demande », comme la direction de la Poste.
Or, estime-t-il, « le sujet n’est pas anodin (…) parce qu’il touche dans leur majorité des foyers qui gardent d’intenses liens familiaux avec la métropole avec les échanges qui vont avec ».
« L’autre pan de cette injustice, conclut le syndicat, relève simplement de la constitutionnalité d’une telle mesure qui organise une discrimination qui ne fait pas débat ».