« Les ressortissants français y compris binationaux, qu’ils soient résidents ou de passage, s’exposent à un risque d’arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable en Azerbaïdjan », selon une nouvelle consigne aux voyageurs publiée mercredi par le centre de crise et de soutien du ministère français des Affaires étrangères.
« Ce risque peut concerner notamment les personnes effectuant une simple visite touristique, un voyage d’affaires », ajoute le texte, précisant qu’« en cas d’arrestation ou de détention, le respect des droits fondamentaux n’est pas garanti ».
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« Nous condamnons fermement l’avertissement sévère aux voyageurs », a réagi Ayxan Hacizada, le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, dénonçant « des allégations infondées » et appelant Paris à mettre fin à la « campagne de diffamation ».
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Il y voit en outre une intention de la France de « détériorer davantage ses relations avec l’Azerbaïdjan ».
« Cette affirmation infondée est une distorsion de la réalité », poursuit-il. « Jusqu’à présent, un seul citoyen de la République française, Martin Ryan, a été arrêté en Azerbaïdjan, soupçonné d’avoir commis un acte (espionnage) interdit par l’article 276 du Code pénal de la République d’Azerbaïdjan« .
Le porte-parole évoque aussi l’arrestation d’un autre citoyen français « pour un acte commis dans le métro de Bakou ».
Dans son avertissement aux voyageurs, Paris estime que tout Français arrêté s’expose « à un placement en détention provisoire, ou une interdiction de sortie du territoire, dont la durée peut s’étendre sur plusieurs mois; à de lourdes condamnations à des peines d’emprisonnement au terme de procès qui peuvent ne pas respecter les droits de la défense ».
Cet avertissement aux voyageurs intervient alors que les relations bilatérales sont déjà tendues.
Bakou reproche à la France d’être une alliée majeure de l’Arménie, qui a soutenu pendant trois décennies des séparatistes dans la région disputée du Haut-Karabakh, finalement reconquise entièrement par l’armée azerbaïdjanaise en septembre 2023.
Paris, pour sa part, a accusé Bakou de chercher à s’ingérer dans sa politique intérieure, en particulier lors de la crise en Nouvelle-Calédonie, un territoire français d’outre-mer secoué depuis mai par un mouvement de révolte meurtrier.