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Pas de présence militaire chinoise sur les Îles Salomon, assure le Premier ministre

Le Premier ministre des îles Salomon, Manasseh Sogavare. Archives. crédit : AFP

Cet archipel du Pacifique sud est au cœur d’un bras de fer diplomatique entre, d’un côté, les États-Unis, l’Australie et leurs alliés et, de l’autre, la Chine qui tente d’y accroître son influence.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese et M. Sogavare se sont rencontrés jeudi à Canberra dans l’objectif d’apaiser les tensions éveillées par la signature d’un pacte de sécurité entre cette nation du Pacifique et Pékin il y a six mois. L’accord a suscité l’inquiétude des Occidentaux qui redoutent que cela ouvre la voie à une présence militaire chinoise dans la région. 

« Concernant la Chine, c’est une question délicate dont nous avons discuté et j’ai assuré à l’Australie, lors de mon entretien hier avec Anthony Albanese, que nous ne permettrons pas qu’une telle chose se produise », a déclaré M. Sogavare dans une réponse écrite aux questions envoyées par l’AFP. 

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Le chef du gouvernement des Îles Salomon avait auparavant dit que la Chine serait autorisée à construire des docks et des aéroports – qui peuvent avoir un usage à la fois civil et militaire. 

En 2019, les Îles Salomon, qui jusque-là ne reconnaissaient que Taïwan, avaient coupé les liens avec cette dernière et établi des liens diplomatiques avec Pékin.

En novembre 2021, de violentes émeutes avaient éclaté à Honiara, capitale de l’archipel, provoquées par l’influence grandissante de la Chine sur ce territoire, mais également en raison d’une grande pauvreté et de rivalités entre les îles. Une grande partie du quartier chinois de Honiara avait été saccagée et incendiée.

De nouvelles émeutes de ce type sont « très peu probables », a affirmé M. Sogavare à l’AFP, précisant que son gouvernement avait mis en place des mesures pour contrôler d’éventuelles violences. 

Les relations entre les Îles Salomon et l’Australie sont tendues depuis plusieurs mois et le gouvernement de l’archipel se montre particulièrement sensible à toute critique portant sur ses rapports avec Pékin.   

En septembre, le Premier ministre a rejeté, avant de finalement accepter, une proposition australienne d’aide au financement des prochaines élections nationales. 

Il a également accusé les médias étrangers de son pays de « propager des sentiments anti-chinois ».  

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