« C’est un beau thon, plus cher que prévu », a commenté l’acheteur, Kiyoshi Kimura, patron de la chaîne de restaurants Sushi Zanmai. Il détenait déjà le précédent record, plus de deux fois inférieur, en 2013, pour un thon moins gros. La bête a été pêchée au large de la préfecture d’Aomori (nord du Japon). Le prix payé revient à près de 1,2 million de Fcfp le kilo.
À 5H10 du matin (jeudi 20H10 GMT), les cloches ont retenti pour marquer l’ouverture de la vente. Des centaines de thons frais et congelés alignés ont été adjugés un à un au cours d’un spectacle visuel et sonore que ne comprennent que les initiés. Les acheteurs enchérissent par une gestuelle codée. Il s’agissait de la première vente à la criée de début d’année à Toyosu, marché qui a ouvert le 11 octobre pour succéder au légendaire Tsukiji qui a fermé après plus de 80 ans d’histoire. Il s’agissait aussi des dernières enchères du Nouvel An de l’ère Heisei, celle de l’empereur Akihito qui abdiquera fin avril, en vertu d’une loi d’exception, après 30 ans de règne.
D’après Kimura, le nombre de thons proposés à Toyosu est toutefois inférieur à ce qu’offrait Tsukiji, et cette rareté de très belles pièces est une des raison du prix atteint. La municipalité de Tokyo, qui a pris la décision de fermer Tuskiji, veut que Toyosu devienne aussi populaire, mais la structure même de Toyosu (ensemble d’immeubles modernes dans un quartier excentré) constitue un obstacle comparé à Tsukiji, très pittoresque et près du centre de la capitale.
Rédaction web avec AFP