Pour la première fois sur la scène de la salle Manuiti, le re’o ma’ohi rencontre les langues wallisiennes, maori, Vaihi et le Rapa Nui. Mais sur l’écran et aussi dans les coulisses, la langue officielle reste le français
Pour Piihinoa, « c’est à cause de l’école. À l’école on parle beaucoup français ». « Non, je ne parle pas trop le tahitien, mais les orero oui », admet Varoa
« L’anglais est la langue principale à Hawaii. Alors, j’essaye de parler autant que je peux la langue hawaiienne à la maison et à l’école », confie quant à elle Heather.
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En reo Tahiti, Paumotu, Enana, Tuha’a Pae, maori, wallisien, Vaihi e Rapa Nui, les lauréats excellent dans l’art oratoire. Mais ce n’est toujours pas suffisant pour Ernest Marshall, qui a lancé la première édition des rencontres orero : « Ils comprennent la langue. Reste l’interaction. Il y a encore à travailler et à poursuivre. Au-delà de cela, je crois qu’il appartient à tous de s’y mettre. C’est une affaire de société. »
La 11e rencontre d’art oratoire est porteuse d’espoir pour la sauvegarde du reo ma’ohi. Une école immersive annoncée par le ministre de l’Education devrait voir le jour dans les 5 ans à venir. Il est question d’enseigner toutes les disciplines dans les langues polynésiennes, pour que le reo maohi devienne une langue officielle.