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Au rythme de la tradition, l’ascension d’Ahi’a Ellis, meilleure danseuse du Heiva Taure’a

(Crédit Photo : TNTV)

« J’étais heureuse, j’étais fière aussi parce que c’était pas facile, j’avais de la concurrence. Et puis j’ai pensé à ma maman et ma mamie qui ont été là pour m’aider à danser » . Il faut dire qu’on a ça dans le sang lorsqu’on porte le nom d’Ellis. À 13 ans, Ahi’a vient tout juste d’être couronnée meilleure danseuse de l’édition 2025 du Heiva Taure’a

Mais l’histoire n’a pas commencé à To’ata. À 4 ans, elle apprend ses premiers pas de danse aux côtés de sa grand-mère. Tout comme sa mère Hianau Laughlin avant elle, Ahi’a a tout de suite su qu’elle poursuivrait dans cette voie. L’année dernière, elle participe à un premier concours à Tahiti, décrochant une 5èmeplace. C’est elle qui choisit ensuite de participer au Heiva Taure’a, sous les conseils avisés de sa grand-mère et sa mère, chorégraphes de métier.

« Ça n’a pas toujours été facile parce qu’elle avait tellement de rôles dans ce spectacle qu’il fallait parfois la bousculer un peu, et aussi la laisser respirer, prendre le temps, récupérer » , déclare la maman. Car si Ahi’a ressentait au départ beaucoup de pression, le soutien de ses proches lui a permis de trouver un juste équilibre, la guidant droit vers la victoire.

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Moeata, la grand-mère, était forcément très émue par cette prestation. « Lundi matin, en regardant les messages qui disaient ‘c’est tout à fait ta mamie’ , il n’y avait que ça. Et là je peux te dire que je me suis lâchée. Parce que je me suis vue aussi. Je sais que quand j’ai participé c’était pas facile, contrairement à elle où elle avait mamie, tatie, papi. Moi quand j’ai participé non, j’étais toute seule à tout faire, ma musique, tout. Je faisais tout toute seule » , rappelle celle qui a elle-même participé au Heiva.

Moeata espérait que sa mère, gravement malade, puisse la voir danser sur scène. Ainsi, assister au concours de sa petite-fille a une résonnance particulière, à la fois pour elle, mais aussi pour son mari, John Gabilou. « Ahia c’est notre petite perle. Quand j’ai regardé sa prestation elle a été formidable. J’ai dit ‘on peut gagner’ (…) j’ai hurlé, c’est normal » , raconte le chanteur.

Des cris de joie et un héritage familial qui encouragent Ahi’a à participer à d’autres concours. Rien de mieux, pour enrichir son expérience. Bien sûr, l’adolescente pense déjà au titre de meilleure danseuse du Heiva, et à son futur en école de danse, soit un avenir entièrement dédié à son art. Un voyage vécu à travers une passion, transmise de génération en génération.

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