Un film de 6 minutes sur Tahiti a été diffusé sur la chaîne de télévision chinoise CGTN le 12 février. Vous faisiez partie des intervenants. À votre avis, qu’est-ce que cela pourrait apporter à notre destination ?
« Ça pourrait apporter beaucoup de choses. En tout cas ce reportage a montré que la communauté chinoise est bien présente et très active sur le territoire. Et que surtout, elle s’est bien intégrée. On a pu le voir avec la nourriture, les activités. Et ce qui est important aussi, c’est de montrer l’accueil des Polynésiens. L’intégration a pu bien se faire grâce à l’ouverture d’esprit de la Polynésie d’accueillir les gens. L’exemple le plus fort et le plus marquant, c’est par exemple lorsque la famille royale Pomare, en 1895, a fait don d’une parcelle de terre pour le cimetière chinois actuel. »
Comment définiriez-vous l’intégration de la communauté chinoise au fenua ?
« Je dirais que c’est le partage et l’échange. On peut voir justement que la communauté chinoise a intégré beaucoup de la culture polynésienne, française, et en même temps elle a aussi partagé sa culture. Donc pour moi c’est ça, c’est l’échange et le partage. »
Comment fête-t-on le jour de l’an chinois avec la présence de la Covid-19 ?
« Là c’est un peu plus délicat. On va dire que la Covid-19 a un peu forcé les familles à moins se rassembler, à rester un peu chacun chez soi. Il y a une tendance à moins fêter ça, en tout cas de manière moins visible. C’est plus personnel. »
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Il a fallu annuler les grands rassemblements…
« Oui, par rapport au Si Ni Tong, on a dû annuler toutes les activités, en tout cas les grandes festivités qui rassemblent beaucoup de gens. »
Vous êtes président de l’association Si Ni Tong depuis le mois d’octobre. Quelles seront vos priorités durant votre mandature ?
« Si Ni Tong a deux objectifs, et c’est sa raison d’être, c’est l’entraide et promouvoir la culture chinoise. Donc mes priorités vont dans ce sens-là. Donc ça serait par exemple d’essayer de régler le problème de la saturation du cimetière. Ensuite c’est de palier l’absence d’accueil des matahiapo, il faudrait améliorer ça. Un dernier point, et là j’y tiens à cœur, c’est comment reconnecter les jeunes à la culture chinoise. On parlait de partage de différentes cultures, mais il ne faut pas oublier d’où on vient. Pour construire l’avenir, il faut connaître le passé. »