Son parcours la prédestinait à prendre la plume. Manon voit le jour dans une petite ville de Provence, mais elle ne tarde pas à troquer le chant des cigales pour celui de la savane africaine. À 13 ans, la vie l’emmène en Polynésie, où elle poursuit son chemin. Les livres ne la quittent jamais, et l’écriture devient une véritable passion. Naturellement, elle choisit de s’orienter vers le journalisme. Un métier qui façonne son style et influence profondément son travail en tant qu’autrice.
« Depuis que je suis petite, depuis que je sais écrire, j’écrivais sur des pages volantes quand on partait en vacances avec mes parents. Ensuite, il y a eu internet, donc j’ai eu des blogs. Et puis après, j’ai découvert le journalisme, donc, ça a été un autre style d’écriture. Et je pense que finalement, ce qui a le plus influencé, c’est mon métier. Parce que j’ai une écriture qui est assez proche de l’écriture journalistique, qui est assez synthétique. »
Une dimension spirituelle importante
Paulo Coelho, Raphaëlle Giordano, Laurent Gounelle ou encore Marc Levy : Manon est sensible aux auteurs aux tendances philosophiques et spirituelles. Ces dimensions, elle les explore également dans son premier livre, Au ciel, où l’un des personnages principaux, Amélie, partage quelques traits avec son autrice.
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« Je pense que chaque écrivain, chaque auteur met toujours un peu de soi. Il n’est pas tellement question de la vie après la mort, il est plutôt question d’amour de soi, de développement et de se trouver. Amélie me ressemble pas mal, après, c’est une fiction. »
Une fiction qui se déroule dans un territoire connu pour ses paysages de carte postale, la Polynésie française, terre d’adoption de Manon et pays de naissance de son enfant, Mathéo. « Je me définis un peu comme une Polynésienne de cœur parce que j’ai grandi ici et je ne suis plus repartie. C’était évident que ça devait se passer ici et puis aussi, parce que je trouve que c’est vraiment l’endroit où la dimension spirituelle est importante. »
Les défis de l’autoédition
Des projets de livres, Manon en a eu plusieurs depuis l’adolescence. Mais cette fois, c’est la bonne. Le résultat : 148 pages qui peuvent se dévorer en quelques heures. « Celui-ci, je pense qu’il est né il y a à peu près trois ans. […] Je suis fière de l’avoir terminé. Je l’ai déjà fait lire à plusieurs personnes. C’est toujours dur parce que c’est mon entourage, donc on se dit qu’ils vont être gentils. Mais en fait, j’ai l’impression que sincèrement, il plaît. Et ça me rend fière. »
D’autant que pour son premier ouvrage, Manon se heurte aux multiples difficultés de l’autoédition. « J’ai eu quelques retours des maisons d’édition, mais le processus est long donc j’ai décidé de me lancer et ce n’est pas facile. » Habituée à relire des textes en tant que cheffe d’édition, l’exercice n’est pas le même avec un livre entier que l’on signe soi-même, reconnaît l’autrice. À cela s’ajoute le travail de mise en page, d’infographiste pour la couverture, de marketing et de communication.
Avant de recevoir des exemplaires commandés par-delà les frontières polynésiennes, Au ciel sera disponible en ligne sur Amazon. « C’est d’abord un rêve d’écrire un livre, mais c’est vrai que j’ai envie qu’il soit lu. Donc il faut penser à tout ça, c’est beaucoup de choses. »
Si votre curiosité a été piquée, ces quelques mots supplémentaires de l’autrice devraient vous convaincre : « Lisez Au ciel si vous vivez ailleurs dans le monde et que vous avez envie que la Polynésie vous inspire. Lisez Au ciel si vous aimez les histoires de fiction, mais qui ont aussi une morale. Lisez Au ciel si vous avez envie de douceur puisque c’est qui je suis et j’écris comme ça. Mais méfiez-vous quand même, ce n’est pas parce que tout est doux que le livre vous ennuiera. » (Et on vous le confirme !)