La genèse de ce spectacle est venue droit de l’imagination de Teraurii Piritua. Depuis quelques temps il avait le mot « racine » en tête. Les idées ne manquaient pas, seul le moyen de les exprimer faisait défaut. « J’ai contacté Jacky, qui m’a montré un texte qu’il avait écrit il y a quelques années. Lorsque je l’ai lu, je m’y suis retrouvé. »
Il a tout de suite été conquis par la manière dont l’auteur, Jacky Bryant incite la jeunesse à revenir sur certaines valeurs que leur ont légué les anciens, sans pour autant délaisser la modernité. « Ces valeurs sont le respect de l’environnement, de chacun, le partage et la communication. » Pour le chorégraphe, « Ces valeurs peuvent servir la jeunesse dans la vie d’aujourd’hui. »
Au fond de la salle, Jacky Bryant scrute le moindre détail des répétitions. L’auteur n’hésite pas à corriger les imperfections. Pour le novice, difficile de trouver la clé pour appréhender le spectacle dans son ensemble. Jacky Bryant nous en dévoile la substance.
« C’est un sujet qui revient régulièrement dans la tradition polynésienne, et dans d’autres cultures. Mais l’idée de « A’a faatoro », ce sont les racines rampantes, celles de ces arbres qui vont très loin par rapport au tronc ». A l’image de ces Polynésiens qui ont navigué, atteignant Hawaii, l’Île de Paques, et la Nouvelle-Zélande.
« ils ont été le plus loin possible. Lorsque l’on parle des Hawaiiens, des maoris et des Pascuans, nous disons que ce sont nos cousins. Il y a bien un lien de sang, « a’a faatoto », qui s’est développé à partir d’un tronc commun (…) ». L’essentiel est que l’arbre reste le repère et le référent. »
Ce spectacle, qui se jouera mercredi soir permettra de financer une tournée qui se tiendra du 20 au 30 octobre à Los Angeles. La troupe Ori i Tahiti s’envolera le 20 octobre pour planter les racines « A’a faatoro », sur le fenua marite.