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Des visites de cimetières pour redécouvrir une partie de l’histoire de la Polynésie

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Des visites de cimetières pour redécouvrir une partie de l'histoire de la Polynésie

Souvent décrit comme l’un des plus beaux cimetières de Polynésie, ce lieu de mémoire date d’une des périodes les plus sombres de l’histoire du fenua : la guerre franco-tahitienne. Avec son accent australien, Allegra Marshall nous parle de l’arrivée d’une frégate nommée Uranie : « L’Uranie est venue ici en 1843 pour installer le protectorat. Elle était venue avec d’autres bateaux, pas tous en même temps. Ici, là où se trouve le cimetière, c’était le camp de l’équipage. Ils étaient plus de 600 à bord. Le bateau n’avait que 56 mètres de longueur. C’est incroyable quand on y pense. »

Les marins morts pour la France sont les premiers à être inhumés au cimetière de l’Uranie. Dans les allées, les militaires côtoient les missionnaires protestants ou catholiques. À côté des gens aisés, les plus pauvres. Il n’y a pas de classes sociales au cimetière de Papeete. Tout le monde est enterré ensemble, même au premier niveau où se trouvent les dignitaires. « Ici au premier niveau, il y a les navigateurs, il y a les missionnaires, la famille royale, les Américains qui sont venus pour chasser les baleines, il y a des gens de l’art et de la musique Esther Tefana et Coco Hotahota. Il y a les maires de Papeete, il y a des consuls… »

Et il y a aussi des noms qui nous rappellent notre appartenance à la diversité et au monde. Documents et photos à l’appui, la guide déambule dans les allées en racontant des anecdotes sur ces familles américaines, anglaises, mexicaines, européennes ou encore russes… « Il y a quand même un métissage très important ici en Polynésie, relève Jean-Marc Haapii, un visiteur. Ce sont des noms qui ne sont pas polynésiens, qui viennent de l’étranger mais qui font partie des grandes familles de Polynésie. »

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Mathématicienne de formation, Allegra Marshall est passionnée d’histoire. Elle faisait déjà la visite des cimetières à Sydney en Australie. La guide espère, grâce à ses visites, que l’histoire des anciens ne tombe pas dans l’oubli.

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