« Locals only ! » . Deux mots universellement compris par les surfeurs amateurs s’étant déjà hasardés à tester un nouveau spot, où des règles tacites existent. L’une d’elle, probablement la plus importante quand on parle de surf, a même un nom : le localisme. Concrètement, sur un spot où le localisme est de mise, les locaux font la loi et décident de partager (ou non) les vagues avec les personnes de leur choix, sélectionnées de manière subjective, partiale et variable.
C’est tout le sujet du thriller The Surfer de Lorcan Finnegan – également réalisateur de Vivarium – , qui sortira dans les salles obscures le 2 mai 2025. On y suit Nicolas Cage dans un rôle – comme souvent – surprenant : celui d’un père divorcé revenant sur la plage de son enfance, en Australie-Occidentale, pour y acheter la maison de son grand-père et faire surfer son jeune fils. Ses souvenirs se heurtent à l’agressivité des locaux, qui multiplient les provocations et lui conseillent de lever le camp : « Don’t live here, don’t surf here » , lui répète-t-on. Cage (the surfer, dans le film), se décide à les affronter pour pouvoir accéder à la mer tout en regagnant l’estime de son fils.
Le film a été présenté en hors compétition en séance de minuit au festival de Cannes 2024, où il a visiblement été bien reçu, l’équipe du film recevant une standing ovation de près de 6 minutes.
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Pas besoin de se rendre en Australie pour constater que la popularité du surf a explosé ces dernières années. Partout, les pratiquants affluent sur les spots, notamment les pratiquants occasionnels – les malnommés « kooks » . Les riders locaux se trouvent obligés de partager les vagues avec des touristes qui, pour certains, prennent des vagues au détriment du respect des priorités ou de la sécurité. Et les tensions ne manquent pas d’éclater. Certaines mairies, comme Biarritz, ont installé des médiateurs en bord de mer pour éviter le localisme et régler les éventuels conflits entre surfeurs.
En principe, à moins de se rendre sur un spot vraiment labellisé « locals only » ou de tomber sur des psychopathes de la vague, tout est question de bon sens et de politesse.