Elle a 15 ans et enseigne le ‘ori Tahiti depuis presque 2 ans… Hereiti Tixier est sans doute l’une des plus jeunes professeures de danse tahitienne de toute la Polynésie. Ses premiers pas de ‘ori Tahiti remontent à ses 3 ou 4 ans, au sein de l’école de Moeata. Depuis, cette passion ne l’a pas quittée un seul instant.
En 2019, Hereiti, scolarisée au collège de Tipaerui, participe au concours de meilleure danseuse du Heiva Taure’a. Elle remporte le prix haut la main. Là, tout s’enchaîne : « Maman et Tiare (Trompette, NDLR) travaillent ensemble. Elle m’a d’abord proposé de danser dans le centre de formation mais dans le cours des ados. Et après, elle m’a demandé de m’occuper des petites », raconte la danseuse.
« Le fait qu’elle ait gagné le Heiva Taure’a, ça a permis à Sandrine (Tiare Trompette) d’avoir une assistante pour le groupe de danse des petites. C’était lui donner une chance, une opportunité parce qu’elle voyait que c’était une passion pour Hereiti. Depuis toute petite elle aime danser, elle aime la scène, explique Ketty, sa maman. Donc elle a assisté Tiare pendant une année, 2019-2020. Sandrine était là. Elle aidait un peu Sandrine. De temps en temps, elle avait le cours à elle toute seule. Et cette année, elle a carte blanche sur ses cours. Les mercredis et vendredis pendant une heure, elle a carte blanche. »
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« Ça m’a fait un peu peur au début, admet Hereiti. C’est une grosse responsabilité surtout quand on est jeune. Ça m’a fait un peu peur et ça m’a motivée en même temps. » Ses élèves ne sont pas beaucoup plus jeunes qu’elle : elles ont de 6 à 11 ans.
Et les parents sont loin d’être effrayés par le jeune âge de la professeure : « Au contraire. C’est plus ‘mes filles ont progressé, merci’ (…) Je pense qu’au début c’était un peu dur. C’est normal. J’ai presque le même âge que mes élèves (…) La plus grande va avoir 12 ans. »
Enseigner lui demande du travail en plus de sa scolarité. Elle crée tout de A à Z : « Je cherche les musiques. Pour les ‘aparima, je regarde la traduction de la chanson et ensuite j’essaie de mettre les gestes. Et pour les ‘ote’a, c’est plus quel geste va avec la musique (…) J’arrive à gérer : comme c’est ce que j’aime, c’est facile, ça vient tout seul. (…) Des fois quand je n’ai pas le temps de préparer, je le fais directement pendant le cours et au fur à mesure je modifie et j’arrange. »
Hereiti fait également partie de la base du groupe Hei Tahiti.
Son rêve ? Ouvrir sa propre école de danse. « Depuis que j’ai commencé la danse, je sais que j’ai envie d’ouvrir mon école de danse. » Et elle ne se voit pas faire autre chose. Ce qui est loin d’inquiéter sa maman : « Je vois qu’elle aime ça. Elle le vit à fond, donc elle en est capable. Sandrine me disait qu’elle, à son âge, a eu aussi l’opportunité de donner des cours. Toute jeune qui le veut peut y arriver. C’est vraiment quelque chose de beau. »
Mais avant de créer sa propre école, Hereiti vise le concours de meilleure danseuse du grand Heiva et une participation au Hura Tapairu. « Et gagner », précise-t-elle.
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