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Le Monoï, huile à succès aux applications illimitées…

Le monoï est un produit qui connaît un succès grandissant sur le marché de l’export…
« Oui, chaque année on considère qu’on a une vraie opportunité de grossir l’activité économique au niveau de l’export de la Polynésie, ce qui est assez rare. Aujourd’hui on a 400 marques. Pour donner une idée, il y a deux ans lorsqu’on a organisé la Semaine du monoï, on était environ à 300 marques. Donc on a une vraie progression en chiffre d’affaires, en qualité. C’est très bien pour la Polynésie, et pour les producteurs de monoï de Tahiti ».

Qu’est-ce qui attire les industries dans le monoï ? Quelles sont les propriétés du monoï ?
« Les principales propriétés du monoï, je pense que tous les Polynésiens les connaissent. C’est d’abord l’hydratation de la peau. On a une huile avec une macération de tiare Tahiti qui va hydrater mais aussi qui va nettoyer la peau avec le tiare Tahiti qui contient un ingrédient un peu comme de l’aspirine, le methylsalycilate. Cela va réparer, gainer, faire briller les cheveux. Ce sont les applications principales en cosmétiques. »

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Quels produits de beauté fait-on aujourd’hui à base de monoï ?
« Tous les Polynésiens connaissent aujourd’hui le petit flacon de monoï pur que l’on utilise pour se masser, pour aller à la plage, pour se réparer les cheveux, les faire briller… Mais de plus en plus, on le présente à l’industrie cosmétique : aujourd’hui on a du monoï dans les fond de teint, dans du rouge à lèvre, dans des colorations pour cheveux. Il y en a même dans des jeans, pour qu’ils soient plus souples. On en a dans des vêtements techniques. Par exemple quand on fait du sport, on va se déshydrater, eh bien ces vêtements, avec de la micro encapsulation, vont relarguer, progressivement du monoï en dose désirée, comme les patch contre le tabagisme par exemple. Et tout cela va nous permettre, nous, de développer l’activité cosmétique. On n’a pas de limites en terme d’application donc on a beaucoup de produits aujourd’hui. On a des savates locales également qui contiennent du monoï… Donc on n’a vraiment pas de limites. On essaie de vendre du monoï, dans certains cas la Polynésie, mais notre chance c’est d’avoir une vraie efficacité. C’est cela que l’industrie cosmétique découvre aujourd’hui, puisqu’elle est à la recherche d’une efficacité mais aussi d’une histoire. C’est ce mélange qu’on essaie de montrer. »

Ces produits on les trouve en Polynésie ?
« On trouve déjà les marques locales, ce sont des marques historiques qui existent depuis 70 ans pour les plus anciennes. Il y en a chaque année qui se créent. C’est vraiment important, on a une vraie créativité. Par contre, on a aussi des produits cosmétiques utilisant du monoï de Tahiti qui sont exportés et qui sont réimportés ou qui présentent des flacons de monoï pur ou des produits contenant du monoï. Vous avez des rayons de monoï dans les magasins qui ne diminuent pas, qui ont tendance à grandir. Chacun essaie de se faire sa place. Et vous avez de plus en plus, dans les rayons cosmétiques, des produits contenant du monoï. Il suffit juste de regarder la liste d’ingrédients. Vous avez la mention « coco nucifera gardenia tahitensis ». »

Est-ce que les produits que l’on trouve dans les grandes surfaces aujourd’hui ne font pas défaut au monoï traditionnel que font nos grand-mères ?
« Non. En fait, ce qu’il faut se dire, c’est qu’on ne peut pas lutter contre les choix des consommateurs, les habitudes de consommation, de partir en déplacement, d’avoir des petits produits, de mettre du monoï à différents moments de la journée. Ce qu’il faut, c’est qu’on puisse nous, en tant qu’acteurs d’une filière cosmétique polynésienne, intégrer de plus en plus de monoï et faire que notamment les jeunes consommateurs, qui ne connaissent peut-être pas et sont attirés par des produits de l’extérieur, utilisent le monoï, le découvre ou le redécouvre par les marques locales, ou par des marques utilisant le monoï et qui réimportent. C’est toute l’ambition que l’on a aujourd’hui. »

Pour terminer, que trouverons-nous sur les stands pour cette Semaine du monoï à la Maison de la culture ?
« Je vais donner deux nouveautés. Dans les monoï traditionnels, on a un jeune producteur de monoï des Tuamotu. Son activité principale c’est la pêche, c’est comme cela qu’il nourrit sa famille. Il a découvert comment faire du monoï et la recette en faisant un rêve. Il nous invite à venir le voir. On a aussi une jeune polynésienne qui a pratiqué pendant plus de 10 ans dans les SPA, et qui s’est dit : « je reviens chez moi, je vais lancer ma gamme avec du monoï de Tahiti, et je vais lancer le massage taurumi traditionnel réinterprété ». « 

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