Aiguiser la curiosité par le sens du goût grâce à une dégustation de produits locaux, les yeux bandés, ou encore celui de l’ouïe en essayant de reconnaitre les différentes sonorités émises par les percussions traditionnelles. Voici quelques exemples d’ateliers culturels qui sont présentés tout au long de la semaine aux enfants de l’école Hitimahana, qui a fait de l’apprentissage de la culture un programme fondamental.
« Par semaine, en maternelle, nous avons 2h40 [ndlr : destinées à la culture]. Et nous avons déjà depuis une dizaine d’années instauré les matinées polynésiennes tous les mercredis, à l’école », explique Nathalie Bigorgne, directrice de l’école Hitimahana. « Donc la plupart des activités se passent le mercredi. Ensuite dans la semaine, nous les complétant dans les différents autres domaines. La culture, c’est pour tout le monde. À partir du moment où l’enfant est en immersion, où il a l’habitude d’entendre parler en reo tahiti, où c’est quotidien, on arrive à de tels résultats ».
Car la clé de la réussite dans ce domaine réside dans une implication au quotidien de l’équipe, des maitresses et des taties, pour offrir à ces enfants une régularité dans l’apprentissage de cette culture dans un cadre pluridisciplinaire. Une étape essentielle dans la construction cognitive de ses jeunes élèves.
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« À cet âge-là, ils sont ouverts à toutes les langues », assure Poema Rochette, enseignante en langues et culture polynésienne. « Que vous leur parliez en français, en anglais, en tahitien ou en espagnol, à cet âge-là, ils sont aptes à entendre. Et ils vont produire après ! Mais pour l’instant, ils sont dans la réception, quelle que soit la langue ».
Cette semaine sera clôturée par un mini Heiva qui permettra à l’ensemble de ce petit monde de mettre en application les heures d’apprentissages dispensées tout au long de l’année.