La préservation des ressources passe par un outil ancestral, le rahui, restreignant l’accès ou l’utilisation d’une zone ou d’une ressource. Les rahui ont depuis dimanche dernier leur propre fédération, nommée « Marae Mo’a » . Celle-ci a été créée dimanche dernier à Papeari, à l’issue de la traditionnelle cérémonie de ‘ava scellant l’élection de son président, Clément Vergnhes.
Ce dernier estime que la nouvelle entité va permettre au comité de se doter de moyens plus conséquents : « Les rahui peuvent se trouver seuls face à l’incivisme. On veut être un interolocuteur auprès des instances du Pays pour faire avancer les problématiques liées à la gestion de nos lagons » , explique-t-il.
Pour la fédération des associations de protection de l’environnement (Fape), l’accès aux ressources alimentaires ne peut que mieux s’en porter. « Si on pense à cette partie de la population qui n’a pas de ressources, qui n’a pas de travail, qui n’a rien, le seul moyen de subsistance restant est le lagon, note le président de la Fape Winiki Sage. Si le lagon n’est pas préservé, ils n’ont rien à manger » .
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Tout juste créée, Marae Mo’a a reçu l’appui de la fondation Pew Bertarelli, qui lui a fait don de 5 millions de Fcfp pour mettre en place ses actions. De nombreuses îles ont déjà intégré la fédération, dont Ua Huka, qui a déjà son rahui depuis près de 5 ans, Tubuai qui va officialiser le sien et Huahine, qui a 7 rahui sur l’ensemble de son lagon.