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Matari’i i raro : un moment de réflexion

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Le soleil et la constellation des pléiades se couchent au même moment : un signe qui marque le passage de saison sur le fenua. Cette réappropriation du temps, basée sur les cycles naturels de nos îles, c’est un combat que Haururu mène depuis 25 ans. Aujourd’hui, cet engagement prend un sens tout particulier.

« Que ferons-nous demain ? Est-ce que les avions vont voler autant ? Est-ce qu’on va recevoir autant de l’extérieur ? A quel prix ?, s’interroge Yves Doudoute, membre fondateur de Haururu. Est-ce que ce n’est pas le moment de se retourner, de se dire : on a une terre, elle a toujours nourri nos ancêtres, pourquoi elle ne le ferait pas maintenant ? Mais différemment. »

Des messages que la chorale de l’association a chanté tout au long de la soirée. Haururu et plusieurs autres associations sont convaincues que les solutions à nos problèmes de société doivent passer par un retour à la terre nourricière.   

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« Nous n’avons pas d’autre solution que de retourner à sa terre, retourner à sa nourriture, retourner à sa langue, affirme Léonne Teuira, la président de Haururu. Et le seul moyen qui va nous permettre de réussir ce retour à la terre, c’est justement l’amour pour notre terre, l’amour de notre langue, l’amour du ma’ohi, tout simplement. »

Les membres de différentes associations ont aussi pris la parole pour exposer leurs points vue sur la question, comme frère Maxime Chan, de l’association Te rau ati’ati. « Si nous ne saisissons pas cette occasion de changement, c’est que nous n’avons rien compris à cette pandémie que nous avons subi et qui nous a interrogés sur notre façon de vivre », a-t-il déclaré.

Matari’i i raro marque la saison des restrictions et de la réflexion. A l’aube du grand  déconfinement, beaucoup espèrent un retour à la normale, mais jusqu’à quand ? 

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