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Oralité et écriture en Polynésie : une conférence et un concours

Des élèves de CM2 invités à prendre la plume


L’association d’auteurs et illustrateurs Taparau organise une conférence le jeudi 7 novembre. Durant cette soirée à la Maison de la culture, auteurs et historien interviendront sur la question de l’oralité. L’événement propose une réflexion autour de l’oralité ancienne et des formes qu’elle prend dans le monde contemporain où l’écrit a tendance à dominer.

Parallèlement, un concours d’écriture et d’illustration sur le thème de l’Amitié sera organisé à l’attention des classes de CM2 du fenua.

L’auteure et membre de l’association Taparau, Michèle Lewon-Baechtel, invitée du journal :

PRATIQUE
Conférence du jeudi 7 novembre
L’oralité en Polynésie
De 18 h à 20 h

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PROGRAMME DE LA SOIREE :

Daniel MARGUERON –  Auteur – Docteur es lettres – ancien professeur de lettres – ancien proviseur du Lycée Samuel Raapoto – Spécialiste de la littérature  polynésienne

Intervenants

Valérie GOBRAIT – Historique de l’art oratoire ’ŌRERO

Valérie GOBRAIT épouse TUAIVA est née à Tahiti. Elle poursuivit ses études en France et obtint une maîtrise d’ethnologie en 1989 et un DEA à l’INALCO Paris en 1991. En 1997, elle traduisit Pouvana’a a O’opa de Bruno Saura. En mars 2000, elle fut lauréate avec Patrick Araia AMARU du prix Henri Hiro (concours de poèmes en tahitien) décerné par Te Fare Tahiti Nui. Elle a rédigé un rapport conséquent sur l’historique du ’ōrero pour la cellule des instituteurs en formation LCP- Langues et Culture Polynésienne, sous l’égide du Ministère de l’éducation, initiateur du projet. Cette présentation historique et générale du ’Ōrero a été publiée en décembre 2008 dans un Dossier pédagogique destiné à proposer l’enseignement du ‘ōrero dans les écoles primaires.  Elle publia plusieurs ouvrages dont la pièce de théâtre Matari’i mise en scène en 2000 en tahitien à la Maison de la culture et publiée en 2008 avec son adaptation en français. Dans cet ouvrage très symbolique, toutes les formes de poésie orale sont présentes. Elle écrivit aussi pour le théâtre : Le Partage de la terre publié en français dans L’Anthologie du théâtre océanien, éditions Au Vent des Iles, en 2011. Elle a écrit de nombreux spectacles pour le HEIVA dont un, en juillet 2007, pour lequel le jury du Heiva I Tahiti lui a décerné le prix du meilleur auteur pour l’écriture de deux spectacles de chants et danses. Elle est actuellement professeure certifiée de tahitien-français au Lycée Paul GAUGUIN.

Flora AURIMA-DEVATINE :  L’Oraliture et la marque de l’oralité dans la littérature polynésienne.

Flora AURIMA-DEVATINE, née à Temoto’i au Fenua Aihere est une auteure et enseignante tahitienne (professeure d’espagnol en collège et lycée puis de tahiitien à l’Université durant toute sa carrière). Elle fut une des écrivaines, qui participa au Renouveau culturel polynésien dès les années 1970. Auteure de plusieurs ouvrages de poésie en français et parfois en tahitien, elle obtint en 2017 le prix Heredia de l’Académie française pour son ouvrage Au Vent de la Piroguière, Tifaifai (éditions Bruno Doucet 2016).Auparavant elle publia Humeurs (1980) ainsi qu’une réflexion novatrice sur l’art polynésien d’écrire dans Tergiversations et Rêveries de l’Écriture Orale (1998)  Un ouvrage trilingue -français-tahitien-anglais Maruao, les ailes de l’infini (éditions Littérama’ohi 2022)regroupe un florilège de ses écrits et des recherches concernant son œuvre qui est marquée par l’oralité :  elle étudia le ’ōrero qu’elle pratique admirablement. Elle est une des fondatrices de l’Académie tahitienne dont elle fut la Directrice durant plusieurs années jusqu’en 2023. C’est à son initiative que fut créé en 2002, avec d’autres écrivains polynésiens l’association et la revue Littérama’ohi qui publie des écrits en différentes langues de Polynésiens. Elle en fut longtemps la Présidente. Son parcours est marqué par un engagement total en faveur de la culture polynésienne et des droits des femmes (elle fut déléguée d’état à la condition féminine entre 1979 et 1984). Elle parlera de la marque de l’oralité dans la littérature polynésienne et de l’oraliture.

Jean-Marc REGNAULT : Le travail de l’historien entre oralité et sources écrites.

Né en 1944, Jean-Marc REGNAULT, agrégé et docteur en histoire, réside en Polynésie depuis 1984. Il est historien, maître de conférences émérite à l’université de la Polynésie française. Il est l’auteur de manuels scolaires adaptés à la Polynésie, mais surtout le premier chercheur à avoir travaillé sur l’époque de Pouvana’a a Oopa, sur les essais nucléaires dont il a épluché les archives, et les hommes politiques polynésiens. Récemment, il a porté ses réflexions sur l’évolution récente de l’Océanie, zone de plus en plus « convoitée ». Spécialiste de l’histoire contemporaine, ses nombreux travaux, livres, articles et actes des colloques organisés, font autorité. Il évoquera le travail de l’Historien qui doit écrire l’Histoire entre « mémoires » et archives en évoquant entre autres son travail sur l’histoire de Pouvana’a a Oopa pour lequel il a utilisé d’abord les témoignages puis après l’ouverture, même partielle, des archives d’autres sources écrites ce qui a permis de revoir ou de corriger les premiers acquis.  Il parlera également des méthodes divergentes entre historiens et ethnologues ou anthropologues.

Le règlement du concours d’écriture

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