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Quelles sont les retombées économiques du Hura Tapairu ?

En dix ans, la manifestation a vu exploser le nombre d’inscrits. Comment l’expliquez-vous ? 
“Cet engouement des groupes de danse est lié au format proposé, qui permet d’aborder les préparations de la manifestation avec notamment moins de contraintes financières.
Le concours répond également à une attente des groupes, qui trouvent dans le Hura Tapairu un lieu d’expression qui favorise la créativité dans tous les domaines et qui encourage la recherche de perfection. Formation des artistes, tremplin vers le Heiva, fédération des membres d’une troupe, le concours assume aujourd’hui de multiples fonctions“.

 
Quelles sont les retombées économiques pour la Polynésie ?
“Aucune étude ne nous permet à ce jour de mesurer objectivement les retombées économiques du concours. Cependant, il est certain que la manifestation génère une certaine économie de la danse, au travers de l’achat de tissus, de more, de coquillages, de plumes … par les concurrents. Le concours ayant pris de l’importance, il déplace désormais régulièrement des touristes et des médias étrangers, ce qui se traduit par des achats de billets d’avion, des nuitées dans les hôtels et des achats divers. Les tours operators se sont d’ailleurs saisis de l’événement et réclament chaque année les dates du concours afin de le proposer à leurs clients.
 
Enfin l’ouverture en 2015 d’une catégorie dédiée aux groupes étrangers permettra d’aller plus loin encore dans ce domaine, avec davantage de nuitées et de billets d’avion à cette période. Par ailleurs, le Conservatoire organise à la même période des stages de pratique du ‘Ori Tahiti à destination des étrangers tandis que la fédération de ‘Ori Tahiti porte le Ori Tahiti nui solo compétition. »
 
Ajoutés au Hura Tapairu et à sa catégorie internationale, en 2015, ces événements permettront aux passionnés de se programmer un véritable dance trip.“
 
La culture a un coût et notamment le Hura Tapairu. Comment est-il financé ?
“Le Hura Tapairu est financé par le ministère en charge de la Culture, qui assume un cahier des prix de 2.5 millions, et par Te Fare Tauhiti Nui – Maison de la Culture, qui en assume l’organisation, avec le soutien de quelques partenaires privés. De manière assez marginale, le Hura Tapairu est un des rares événements culturels à ne pas fonctionner sur la base de subventions faites aux groupes, ce qui incite également les participants à la créativité.
 
Les partenaires participent également au cahier des prix au travers de dons ou de cadeaux qui ajoutent à son attractivité. “
 
Pourquoi faut-il financer ce genre de manifestation ?
“Il faut – non pas financer – mais créer et faire vivre ce genre de manifestation, qui donne une toute autre visibilité à la culture et aux artistes polynésiens. Ce concours a permis de faire émerger de nombreux groupes invisibles ou inconnus auparavant, de former de jeunes créateurs, chorégraphes, musiciens, Orero. De jeunes artistes s’essayent à l’écriture, à la création en un mot. Le Hura Tapairu donne la mesure de la vivacité et de la créativité de la culture polynésienne qui est clairement la marque de toute culture vivante.“
 
Quelles seront les originalités de ce 10e Hura Tapairu ?
“Pour ces 10 ans, la fête sera bien entendu sur scène avec un nombre de concurrents encore jamais atteint (34 formations), des artisans dans le hall animeront les soirées en proposant à la vente leurs créations (petite bijouterie, couronnes fraîches et en fibres…), le groupe Verua assurera l’intermède du samedi 06 décembre avec un medley des Mehura gagnants des 9 dernières éditions et cet intermède ainsi que l’annonce des gagnants sera retransmis en direct dans les jardins de la Maison de la Culture sur écran géant. Enfin, l’édition d’un DVD des  10 ans augmenté d’un best of des 3 dernières années est en projet avec notre partenaire Tahiti Nui Télévision.“
 
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