Nous passons tous régulièrement devant cette maison verte en bois entre la route et la montagne sans s’éterniser. Et pourtant, elle recèle des trésors. On est d’abord captivé par le cadre du jardin et par ce tumu uru, l’arbre à pain du commandant Bligh source de tous les ennuis de la Bounty.
Plus qu’un musée, la maison d’enfance de Kate Feist Hall, présidente de l’association des amis du musée James Norman Hall, a une âme. L’aménagement avec son mobilier et ses objets bien conservés rappelle l’intérieur des maisons du Tahiti des années 30. Sur les murs, les gravures et les photos retracent un siècle de l’histoire de son grand-père James Normann Hall.
Une histoire que Kate souhaite transmettre aux polynésiens : « Quand je suis devenue présidente de l’association, ça m’a surpris que très peu de gens Polynésie sachent qui était mon grand-père. Ils n’ont pas lu les livres, qui sont tous en anglais. Maintenant, nous sommes en train de traduire les livres en français ».
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Ce musée est imprégné des multiples facettes de la personnalité de James Norman Hall. Les illustrations et les objets personnels parlent d’un aventurier, d’un héros, pilote de chasse maintes fois décoré pour sa bravoure au combat pendant la première guerre mondiale.
On retrouve aussi l’écrivain, auteur, avec Charles Nordhoff de plusieurs ouvrages adaptés dans des films célèbres dont les mutinés de la Bounty qui a favorisé le développement du mythe de Tahiti. « La plupart des livres écrits par mon grand-père et Nordhoff, c’est votre histoire. Vous méritiez de savoir cette histoire », déclare Kate aux polynésiens.
Sur le sofa préféré de sa grand-mère tahitienne Mama Lala, Kate partage un extrait de son discours qu’elle lira devant les autorités du pays propriétaire du musée. Un discours empreint des valeurs de courage, d’amour pour son fenua et surtout le goût de l’écriture si cher à James Norman Hall.