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Tapa : vers une filière viable au fenua

Crédit : Tahiti Nui Télévision

On ne la présente plus : cette  chef d’entreprise et artiste rêve de redonner ses lettres de noblesse au Tapa de Tahiti.  C’est tout naturellement qu’elle a piloté une étude de préfaisabilité sur la filière du Tapa a Tahiti. Lancée par l’Agence de Française de développement cette étude offre des perspectives encourageantes. « Je savais que Hinatea avait l’ESS dans ses statuts et donc de lancer l’étude de préfaisabilité d’une filière tapa sur les arts traditionnels du planteur jusqu’à la vente sous le prisme de l’ESS c’est-à-dire dans un modèle où chacun gagne le juste revenu sur sa contribution à la production finale », explique Mounia Aït-Ofkir, directrice de l’Agence française de développement en Polynésie.

« Le tapa pour moi, ce n’était pas une filière, confie Hinatea Comlombani. C‘est vraiment la rencontre avec l’AFD, avec Mounia qui m’a dit ‘écoute, il faudrait quand même le réfléchir maintenant en filière sous différents aspect : la médiation culturelle, la plantation…’ En Océanie, la qualité des tapa, la ressource diminue. Et donc c’est vraiment important pour nous Polynésiens maintenant de sortir notre carte, et d’y aller franco. D’aller sur des ressources propres. »

Le tapa est fabriqué en quantité a Samoa, Tonga, Wallis-et-Futuna ainsi qu’à Fidji.  Mais aujourd’hui, Tahiti pourrait bien aussi se démarquer par la qualité de ses tapa et de ses motifs traditionnels.  

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Pour preuve, cette pièce de Tapa intitulée Taura : une pièce unique qui a tapé dans l’œil de la fondation Cartier qui souhaite en faire l’acquisition. « Il y a une opportunité pour la Polynésie française de tirer son épingle du jeu en matière de qualité, estime Mounia Aït-Ofkir. Il y a un marché énorme. »

Taura, un tapa unique qui a tapé dans l’oeil de la fondation Cartier. Crédit : Tahiti Nui Télévision

Hinatea annonce que son agenda est « booké jusqu’en 2029 pour des expositions. Clairement, on y va. Le soleil brille pour tout le monde et il faut que notre va’a avance. »

La balle est désormais dans le camp du gouvernement : la suite logique serait de mener une étude de faisabilité. Mais d’ores et déjà, Hinatea et son conjoint ont commencé par planter des dizaines de plants de aute, le murier à papier, qui est l’une des matières premières du tapa.

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