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Théo Sulpice raconte les aventures d’un « Marquisien à Paris » dans son autobiographie

Le Marquisien élevé par sa grand-mère, « une femme très dure et courageuse » qui lui a appris « le respect » a quitté la Terre des hommes à l’adolescence pour venir travailler à Tahiti. « Je ne voulais plus aller à l’école. Mon but était de venir aider ma grand-mère à travailler, à subvenir à nos besoins ». Finalement, le maire de Taiohae, un ami de la famille, lui propose de partir pour Tahiti où son frère, propriétaire de la boulangerie Leaa, a besoin de main d’œuvre. Il y reste un an.

Après cette expérience, il décide de répondre à l’annonce d’une troupe de danse. Habitué aux danses marquisiennes, Théo n’a jamais appris le ‘ori Tahiti. Le jeune homme, qui a le rythme dans la peau, décide néanmoins de se lancer. Coco Hotahota le prend sous son aile. « À chaque fois, il me poussait, de la troisième ligne, deuxième ligne, jusqu’en première ligne. J’avais tous les premiers rôles quand on est partis en tournée pendant neuf mois », se souvient Théo Sulpice.

Plus tard, repéré lors d’un show, il est recruté par un cabaret en Hexagone, l’Éléphant bleu. Il quitte donc les iles pour s’installer dans la capitale. Nous sommes alors dans les années 80. « Le patron nous faisait travailler à peu près trois spectacles par jour. « Quand on sortait du spectacle, il y avait encore des spectateurs qui attendaient dehors pour prendre des photos. (…) C’est assez impressionnant de voir que le ‘ori Tahiti peut apporter du bonheur à beaucoup de gens. Jamais je n’aurais imaginé ça (…). Les applaudissements étaient quelque chose pour moi, étaient importants.« 

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C’est après son passage à l’Éléphant bleu que son aventure de meneur de troupe commence. Avec une amie danseuse, il se produit d’abord dans un restaurant, puis une boite de nuit, l’Orange bleue. « Cette boîte était fréquentée par toutes les grandes vedettes nationales et internationales du showbiz. »

Rapidement, son carnet d’adresses s’étoffe et sa troupe grandit. Sur les conseils d’un ami comptable, il monte sa première société et se produit devant les plus grands. Lorsqu’on lui demande quel est son plus beau souvenir, Théo a du mal à faire un choix. « On a rencontré Jacques Chirac au Bourget. Lors de sa campagne pour l’élection présidentielle », se souvient-il.

À l’invitation du secrétaire général de l’ONU, Victor da Silva, il se produit aussi devant plusieurs chefs d’État.

Une autre rencontre le marque : celle avec Carlos, à la suite d’un télé-crochet. « Je suis arrivé en demi-finale. Et là, je reçois un appel de Carlos. Il me dit, j’ai eu ton numéro par TF1, ils m’ont donné ton contact. T’es Tahitien ? J’ai dit oui. Il m’a dit, je suis souvent à Tahiti. J’ai écouté ta voix, tu chantes vachement bien, moi, je te soutiens. » Les deux artistes gardent contact. « Il m’a présenté à tout le monde. Et on a fait des émissions de télé avec lui. On a fait des émissions avec Antoine. Et on a sympathisé avec Michel Drucker, avec Jacques Martin« .

Durant sa carrière, il n’oublie pas le fenua où il revient régulièrement et sort même quelques albums. Carlos est d’ailleurs invité à la sortie de l’un d’eux.

Aujourd’hui, Théo et sa troupe se produisent toujours lors d’événements ou sur les plateaux de chaines nationales. partout où il passe, il lui tient à cœur d’expliquer la signification des danses, des gestes, de transmettre sa culture. Le rythme des mélodies de son fenua fait battre son cœur. Un amour qu’il a décidé de partager dans son livre, pour la postérité.

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