Edit du 16 décembre : le conseil des ministres a indiqué dans un communiqué qu' »il était difficile dans ces conditions d’engager de nombreuses troupes et de très nombreux participants sur la voie d’une édition ‘classique’ du Heiva i Tahiti qui plus est dans le cadre d’un concours révisé qui vise l’excellence. Aussi, il a été proposé pour l’année 2021, qui marquera également les 140 ans du Heiva i Tahiti, de s’orienter vers une célébration de ce moment historique qui, pour être important et festif, ne saurait dans son principe mettre en difficulté la population et les artistes avec des enjeux inadaptés à la réalité sanitaire. Les modalités d’organisation et de participation de ces festivités « To Te Ao Nei » seront présentées prochainement au Conseil des ministres ».
Et le Heiva i Tahiti pourrait également ne pas avoir lieu en 2021… N’ayant aucune visibilité, sur proposition du ministre de la Culture, les chefs de troupes ont demandé l’annulation du concours et la mise en place d’un festival. Une proposition qui a pour but d’éviter aux groupes de travailler pendant des mois et de voir leur spectacle annulé à quelques semaines de l’événement.
« Le but de cette réunion était de valider un nouveau règlement et de discuter de l’avenir culturel de nos festivités. Et il s’est avéré qu’en discutant avec le ministre de la Culture, en tout cas moi pour mon groupe, on avait besoin de se positionner soit sur un Heiva, soit sur un festival. Ce qui a été clairement établi c’est que la situation sanitaire ne nous permettait pas aujourd’hui de parler d’un Heiva, d’un concours en lui-même. Et en discutant il s’est avéré qu’un festival était beaucoup mieux. D’abord pour éviter d’enclencher de grosses dépenses, ensuite pour pouvoir apporter de la joie et du bonheur après tant de restrictions, et aussi ressourcer toutes les communautés culturelles parce qu’il faut savoir qu’on a été très mises à mal. Et donc il faut fédérer tout le monde, ressourcer tout le monde. Et un festival est le meilleur moyen de réenclencher une envie culturelle, explique Tiare Trompette, cheffe de la troupe Hei Tahiti. Il y a un caractère sanitaire qui nous poursuit encore aujourd’hui (…) L’idée c’est de prendre des dispositions à moindre coût, avec des effectifs moindres et pouvoir s’adapter rapidement selon les décisions gouvernementales. »
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L’annulation du concours doit encore être validée par le conseil d’administration de la Maison de la culture et le conseil des ministres.