HTJ, trois lettres, une signature, aujourd’hui reconnaissable sur les murs et les différents supports urbains. Après Hawaii en 2016 et San Diego cette année, le graffeur et designer, Hell Ton John revient au fenua pour une exposition avec toujours ses supports de prédilections.
« J’utilise beaucoup de peinture, résines, vernis, des planches de surf… J’utilise vraiment plein de matériaux différents. (…) Avant je faisais surtout des peintures sur les planches et il y a quelques années j’ai eu un petit accident. Il y a une planche qui était abîmée. J’ai commencé à arracher le glaçage. Et finalement je suis rentré dedans en 3D », se souvient HTJ
Street art ou encore pop culture, HTJ fait partie de cette nouvelle vague d’artistes contemporains locaux qui revendique également son appartenance à la culture Polynésienne. La galeriste, Vaiana Drollet a très vite repéré le talent d’Hell Ton John. Il y a 10 ans déjà : « C’est un des premiers artistes avec cette tendance street-art que j’avais commencé à exposer il y a 10 ans déjà. Depuis, d’autres artistes sont venus, mais je suis toujours contente de l’exposer. »
Le street art ou comment revendiquer sa liberté dans chaque projet réalisé. Pour sa nouvelle exposition Hell Ton John décline ses planches de surf sculptées, lumineuses, en totem ou encore en Tiki.
« John ne donne jamais de thème spécifique à ses expositions, mais il a quand même des préférences et des obsessions. la planche de surf reste son médium préféré. Dans cette exposition nous avons 17 planches sculptées, c’est une grande partie de l’exposition. Il a fait aussi des demi-planches qu’il appelle des masques et qui sont plus proches du tiki. Enfin, les chimères marquisiennes sont un mixe entre plusieurs crânes d’animaux qu’il reconstitue et qu’il colorise »
L’exposition débute vendredi, mais la pièce majeure a déjà été vendue, preuve du succès de l’artiste : « C’est assez exceptionnel. La plus belle pièce de l’exposition, la pièce majeure est partie à Saint-Pétersbourg hier dans un jet privé chez un des plus grands collectionneurs d’art de Saint-Pétersbourg », se réjouit Vaiana Drollet.
Quelques peintures sur toiles seront aussi exposées, des peintures sur skateboard, mais aussi des sérigraphies. L’exposition d’Hell Ton John est à voir jusqu’au 12 septembre, à la galerie Winkler.
Rédaction web avec Sophie Guébel