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Waltzing with Brando : « J’ai été autant touché par le lieu que lui » , confie Billy Zane

Billy Zane est Marlon Brando dans "Walzing with Brando" (Crédit : VMI Worldwide – Filmin’Tahiti)

Waltzing with Brando : "J'ai été autant touché par le lieu que lui" , confie Billy Zane

TNTV : Votre transformation en Marlon Brando est impressionnante. Comment est-ce de devenir le jumeau d’un monstre sacré du cinéma ?
Billy Zane :
« C’était un honneur incroyable de jouer Marlon. Nous avons été méticuleux pour recréer des moments du film – Les révoltés du Bounty, ndlr – que nous avons utilisés, afin de prendre une liberté et de montrer un certain côté de Marlon que peu de gens connaissaient, sa passion. C’est une façon très intéressante d’approcher un biopic, au lieu d’un ‘berceau à la tombe’ . Pour mieux comprendre quelqu’un, il faut vraiment se concentrer sur ce qui l’intéressait le plus. Nous savions qu’il se battait pour les droits civiques et les droits indigènes. Peu de gens savaient sa passion pour l’environnement, c’est pourquoi nous voulions faire ce film. Le ton devait être lisse et accessible, et recréer son héritage avec moins de trauma et plus de joie » .

TNTV : Comment avez-vous travaillé sur le personnage de Brando ?
B.Z :
« C’est de l’approcher comme il le ferait. Comment Marlon jouerait Marlon ? La réponse était d’être lisse, d’être très fluide et détendu, et de ne pas être déprimé par la responsabilité de jouer ce personnage (…) et d’improviser comme lui » .

TNTV : Est-ce que la ressemblance s’arrête là, ou pourrions-nous vous voir comme Marlon Brando sur une île loin de l’agitation hollywoodienne ?
B.Z : « J’ai été autant touché par la culture et le lieu que lui. Et mes enfants, qui sont dans le film, ma fille qui joue la fille de Bernie, l’architecte, Ava, et ma fille Gia qui est dans le film, je ne peux pas attendre leur retour. Cela a vraiment touché ma famille » .

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TNTV : Qu’est-ce qui a rendu ce film si spécial, en tant qu’acteur, comparé à d’autres films que vous avez tournés ?
B.Z :
« Je pense qu’on avait besoin d’une alternative (…) On a vraiment voulu mettre en place un cinéma agréable, une oasis, un relief. C’était une manière très intéressante d’approcher un sujet si sérieux comme la crise climatique grâce à l’amitié inévitable, charmante et désarmante entre Marlon et cet architecte qui n’attend pas de le rencontrer. Ce qui a rendu ce film spécial, c’est d’apporter une histoire très significative, recréant son héritage de certains des traumas et des drames de ses dernières années, mais aussi apporter aux spectateurs un sujet qui est critique et le faire d’une manière un peu timide, mais qui doit être amusante. C’est pour cette raison que nous voulions faire un film qui rende les gens vraiment heureux » .

TNTV : Comment voyez-vous l’industrie locale du cinéma ?
B.Z :
« Ce n’étaient pas seulement des professionnels en tant que techniciens ou dans leurs rôles derrière la caméra, c’étaient aussi des acteurs incroyables. Nous avons utilisé un certain nombre de membres de l’équipe de tournage en tant qu’acteurs. Je suis convaincu qu’un film est aussi fort que son équipe secondaire. Je n’aime pas le mot figurant. Je pense aux artistes de fond, je pense qu’ils sont tous acteurs, peu importe l’importance donnée au rôle. Je suis convaincu que le moindre geste sur scène doit être géré avec la même attention que ceux de la star. Quand les directeurs et les producteurs donnent leur respect, un film peut vraiment s’épanouir. Pour ce film, l’équipe est arrivée avec une compréhension et un sens inhérent de l’humanité, et je pense que c’est simplement un trait local. C’était très simple d’obtenir des performances charmantes, intéressantes et honnêtes par des acteurs qui, juste avant l’action, portaient de l’équipement. Cela a créé un esprit de corps et un sens de famille (…) En ce qui concerne l’industrie (…) j’aimerais faire plus de films ici. C’est très excitant, et j’ai hâte d’entendre que l’administration actuelle se dirige vers cela. Je pense qu’elle attirera un nombre impressionnant de productions » .

TNTV : Les premières images de ce film développent l’idée d’un paradis écologique. Est-ce que vous êtes sensible à ce concept hors caméra ?
B.Z : « Oui. Je crois à ce processus où la révolution verte n’a pas besoin d’être une révolution, mais plutôt une évolution et une transition vers l’industrie verte. J’ai trouvé beaucoup de parallèles avec Marlon, je ne m’y attendais pas. Sa curiosité et son amour pour la science notamment. Je travaille avec l’Université Caltech à Pasadena et je les aide à créer des histoires. L’un de mes endroits préférés, c’est entre les ingénieurs et les scientifiques, comme l’artiste dans la salle. Je pense que c’est là que l’innovation arrive. Sur le sujet de l’écologie, il faut avoir plusieurs voix sur le sujet (…) C’est très important de créer des scénarii, ils sont adoptés, ils sont fiscalement prudents, et financièrement, c’est bien pour ceux qui s’y intéressent (…). Je crois que l’innovation a atteint un moment critique (…) je suis très passionné et impliqué dans les progrès de ces initiatives. Encore une fois, j’ai trouvé des parallèles avec le personnage plus ironiques que ce que j’avais prévu. Comme nous l’avons découvert, Marlon a supervisé des processus très impressionnants en train d’être portés aujourd’hui par Richard Bailey sur le Brando Resort. La Tetiaora Society est l’institution qui a créé cette incroyable bibliothèque vivante, cet accès non seulement aux visiteurs du Brando et de Tetiaroa, mais aussi pour apprendre certaines pratiques lancées par Marlon et perfectionnées par Richard et le groupe, mais qui devraient être répliquées. J’adore qu’ils invitent d’autres à étudier leurs procédés. J’encourage tout le monde qui a le privilège de visiter cette belle île à voir comment ils gèrent le SWAC, compostent à haute vitesse et transforment des bouteilles en sable blanc pour compenser l’érosion de la mer. Je suis étonné par cet endroit » .

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