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Aux abois, le secteur du BTP déplore l’absence de politique du logement

Selon les chiffres de l’Institut de la Statistique, l’index général des chantiers publics est en baisse de 2,5% sur les douze derniers mois. (Archives TNTV)

Aux abois, le secteur du BTP déplore l’absence de politique du logement

Selon les chiffres de l’Institut de la Statistique, l’index général des chantiers publics est en baisse de 2,5% sur les douze derniers mois. Des chiffres alarmants selon le syndicat Otahi.

 « Les retours ne sont pas encourageants pour l’avenir. On voit très bien qu’il y a des projets qui sont arrêtés, donc forcément dans les sociétés qui ont encore des marchés, ces chantiers-là vont bientôt s’arrêter. Les salariés seront renvoyés, parce que dès que le chantier s’arrête, le contrat aussi s’arrête », s’inquiète la secrétaire générale du syndicat, Lucie Tiffenat.

De son côté pourtant, le ministre des Grands Travaux assure que son budget d’investissement pour les chantiers publics est en hausse cette année. 

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« Nous avons eu une réunion avec les syndicats du BTP en janvier dernier. Nous avons présenté tous les chantiers que nous allons lancer cette année. Il s’agit de 82 chantiers pour un montant de 20,6 milliards de Francs. Par rapport à 2022, le budget d’investissements de mon ministère a été augmenté de 28% », souligne Jordy Chan selon qui « il y a encore beaucoup travail pour les entreprises qui émane de la commande publique ».

Mais le secteur du BTP ne se résume pas qu’aux chantiers publics, rappellent les syndicats. Les travaux concernent surtout les voiries, les quais ou les ponts et intéressent une poignée d’entreprises.

« On ne sait pas trop où on met les pieds »

Serge Guilloux, chef d’entreprise

Le syndicat du BTP pointe aussi du doigt une politique du logement peu lisible. Un secteur pénalisé par les taux d’intérêts élevés, les coûts de construction, la mise en suspens des grands projets, ou encore la capacité de la Direction de la construction et de l’aménagement à produire des permis de construire dans les temps.

« On ne sait pas trop où on met les pieds », déplore Serge Guilloux, chef d’entreprise, « jusqu’à la mi-année, on sera plus ou moins bon, mais, après, on se pose beaucoup de questions sur la deuxième partie de l’année et pour 2025 qui arrive ».

De nombreux acteurs du secteur commencent à prédire une montée en flèche du chômage prochainement. Au gouvernement pourtant, on indique que deux projets d’ampleur devraient être lancés d’ici fin 2024 : l’espace scénographique du musée Paul Gauguin à Papeari, pour environ 2 milliards de francs, et le projet d’immeuble mixte de la CPS sur le site Viénot à Papeete, chiffré à 3,6 milliards.

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