La CCISM (chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers de Polynésie française) prévoit plusieurs opérations commerciales pour la fin de l’année afin de dynamiser l’économie du pays, notamment le Black Friday qui se déroulera sur 2 jours la semaine prochaine.
Mais les événements proposés se tiendront dans le respect des gestes barrières. « Les animations ne se feront pas, mais toute la partie communication, l’affichage, le catalogue digital avec toutes les offres faites par les commerces, seront en ligne. La CCISM les soutiennent, les opérations commerciales vont se tenir, et nous invitons la population à consommer local et à acheter au fenua. C’est l’économie du fenua qui est en jeu » explique Stéphane Chin Loy, président de la CCISM.
Si depuis le début de la crise sanitaire, les entreprises de Polynésie enregistrent une baisse de la fréquentation et de leur chiffre d’affaires, elles se sont adaptées à la situation. Tout est fait pour assurer la sécurité des clients : « On a mis en place un système de livraison, ou de commandes via Facebook. Vu que cette année Pâques a été un peu tronquée, les fêtes de Noël sont une grosse période pour nous en demande de chocolats. Donc on mise beaucoup dessus et on va s’adapter » confie Nathalie Pavier, vendeuse dans une boutique de chocolats.
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Un magasin spécialisé dans les jouets a, lui, passé commande deux mois plus tôt cette année. Les rayons sont plein à craquer et les dernières nouveautés sont fièrement exposées. Mais c’est surtout sur les ventes en ligne via son site internet que Nicolas Castel, le gérant, mise : « Cette année, on a fait l’effort de mettre à jour notre site internet. Nos 4 000 références en magasin y sont accessibles et on a mis en place le Click&Collect. Les gens font leur commande directement en ligne avec le règlement soit par carte bancaire soit par virement, et nous on est informés en temps réel de leur commande, et on leur prépare et on leur envoie des mails de confirmation. Ils ont le choix de venir récupérer directement la marchandise en magasin, ou simplement sur le parking en nous passant un petit coup de fil au préalable ».
Des opérations commerciales adaptées à la situation sanitaire
Une stratégie de vente qui permet d’éviter les attroupements en magasin, tout comme le changement d’horaires pour le Black Friday : « Au lieu de faire ça un week-end jusqu’à 23 heures et le samedi jusqu’à 17 heures, on a décidé de l’étaler sur une semaine. C’est bien pour nous, mais aussi pour la clientèle, comme ça ils s’organisent, et on ne va pas tous se retrouver en une journée ou une soirée dans la boutique » ajoute Hinano Tetauira, vendeuse dans une boutique de prêt-à-porter.
Les commerces travaillent également en collaboration avec des sociétés de coursiers. Un service qui rencontre depuis le début de la crise un franc succès. « Beaucoup de magasins nous sollicitent car les clients n’osent plus se déplacer donc on se déplace pour eux. Aujourd’hui, par exemple, on a des clients de Rikitea et Bora Bora qui on t passé commandé. On récupère, on paie, on fait expédier par fret bateau ou avion » nous dit Vaitea Etiage, un coursier.
Le salon de Noël est pour l’heure mis en suspens. Les organisateurs et les autorités du pays tentent de trouver un compromis pour que l’événement devenu incontournable puisse se tenir. Car les commerçants misent sur les fêtes pour tenter de boucler l’année sur une bonne note avec l’espoir que la population soit solidaire et consomme le plus possible localement.