Amélioration de la balance commerciale en 2023
En 2023, le bilan du commerce extérieur de la Polynésie réalisé par l’Institut de la Statistique en Polynésie française (ISPF) note une amélioration modeste de la balance commerciale, malgré une forte dépendance aux importations. Le déficit commercial diminue de 3 % par rapport à 2022, s’établissant à 231,4 milliards de francs. Les importations civiles augmentent légèrement de 2 % pour atteindre 254 milliards de francs, tandis que les exportations locales connaissent un bond spectaculaire de 93 %, atteignant 22,6 milliards de francs. Cette forte croissance est surtout portée par les ventes de perles de culture brutes, principal produit d’exportation.
Un taux de couverture en hausse malgré la dépendance aux importations
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Le taux de couverture, indicateur mesurant la capacité des exportations à couvrir les importations, s’améliore en passant à 8,9 %, un gain notable de 4,2 points par rapport à 2022. Cependant, la Polynésie reste majoritairement importatrice en biens de consommation pour les ménages et en produits énergétiques, bien que ces derniers aient vu une diminution de 10 % en valeur en raison de la baisse des prix mondiaux du pétrole.
Demande croissante des entreprises pour les biens d’équipement
Les importations destinées aux entreprises montrent une demande soutenue, en hausse de 8 % à 105 milliards de francs. Dans ce segment, les biens d’équipement progressent de 28 %, une augmentation qui s’explique par l’acquisition d’avions et de bateaux, achetés pour un total de 6 milliards de francs. En revanche, les importations de biens intermédiaires, comme les matières premières, reculent de 6 % en valeur. Une baisse due à la chute des prix du ciment hydraulique et de certains produits en plastique.
Exportations boostées par les perles de culture
Les exportations, dominées par le secteur perlier, ont été multipliées par trois en valeur, atteignant 17 milliards de francs, avec Hong Kong et le Japon captant respectivement 73 % et 21 % du marché. Le prix des perles de culture brutes a également grimpé de 42 %, atteignant 980 francs par gramme en moyenne. À titre de comparaison, les exportations de poissons, autre produit d’exportation majeur, reculent de 5 % en valeur malgré une hausse de 5 % en volume, influencées par une baisse des prix unitaires.
La France, premier fournisseur de la Polynésie
La France hexagonale reste le principal fournisseur de la Polynésie avec une augmentation de 17 % des importations, principalement des produits agroalimentaires et des biens d’équipement. Elle est suivie de la Chine, dont la part globale dans les importations diminue de 5 %. En parallèle, les États-Unis, la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande continuent de jouer un rôle important, même si les volumes en provenance de ces pays ont légèrement diminué.
L’Asie, marché d’exportation privilégié
Le continent asiatique demeure le premier marché d’exportation de la Polynésie, absorbant 78 % de la valeur totale des exportations. Les exportations vers les États-Unis, second marché, représentent 12 % des exportations polynésiennes, principalement du poisson frais.
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