Bitcoin, Ethereum, Polygon… les cryptomonnaies ou cryptoactifs, comprenez les monnaies virtuelles reposant sur un système de blockchain, séduisent de plus en plus les Polynésiens.
Début janvier, l’IEOM demandait à la population de faire preuve de « précautions » en matière d’investissements dans les cryptoactifs.
Le président du Pays, Moetai Brotherson, met lui aussi en garde : « Les cryptomonnaies, il faut les prendre pour ce qu’elles sont. Pour certains, c’est devenu un miroir aux alouettes. On a vu plusieurs arnaques dans ce domaine avec des entreprises qui viennent et qui disparaissent. On a vu aussi la volatilité de ces cryptomonnaies qui peuvent valoir des fortunes le lundi et plus rien le mardi. »
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Ingénieur en informatique de formation, et passionné de technologies, le président s’intéresse de près aux cryptoactifs. En juin 2022, alors député, il avait d’ailleurs assisté au premier Polynesian Islands Crypto Summit. Désormais à la tête du gouvernement, son intérêt se tourne en particulier vers les « stable coins » : « Il y a aujourd’hui d’autres types de cryptomonnaies, notamment celles qui sont plus officielles, celles qui sont plus stables, ce sont celles-là qui nous intéressent. On ne veut pas des cryptomonnaies qui sont des outils de spéculation. Ce n’est pas ça l’intérêt d’un pays de soutenir les cryptomonnaies. Et il ne faut pas oublier que, outre les cryptomonnaies, la technologie sous-jacente, ce qu’on appelle la blockchain, peut être appliquée à bien d’autres choses que la monnaie. On a un exemple puisque nous avons au service des Affaires maritimes, une blockchain qui est utilisée pour la gestion des diplômes. »
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Dans l’Hexagone, la monnaie officielle reste l’Euro. La cryptomonnaie n’a pas de cadre légal, mais elle n’est pas illégale. Comme l’indique le ministère des Finances sur son site Internet, les commerçants sont donc libres d’accepter ou de refuser les cryptomonnaies.
Au fenua, certains ont sauté le pas. La Polynésie ne prévoit pas pour l’instant de mettre en place une législation.
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Le Pays serait en « phase d’observation »… : « On observe ce qui se fait, on regarde si ça s’inscrit bien dans le cadre légal qui est le nôtre. On observe aussi l’intérêt que ça peut apporter. Est-ce que nos touristes par exemple ont pris l’habitude de payer en bitcoin ou pas. Est-ce que c’est possible de le faire de A à Z, c’est-à-dire de réserver son billet et tout son séjour en Polynésie y compris les activités en crypto… C’est ce genre de questions qu’on se pose« .
En attendant, des neo banques incluant les crypto-actifs s’ouvrent à la Polynésie. Si Revolut a largué ses clients du fenua, l’application Deblock prépare son lancement officiel.