Avec la fermeture des frontières, de nombreuses sociétés sont au bord de l’asphyxie. Pêcheurs, marayeurs, perlicuteurs, exportateurs de poissons d’aquarium… En tout, une dizaine de professionnels peuvent enfin respirer. Air Tahiti Nui leur ouvre de nouveau les portes vers leurs clients étrangers.
« On sait qu’il y a une demande forte au niveau de l’export de poisson frais par exemple, donc on se cale avec les différents clients, et lorsqu’on a une demande qui est suffisante, on met en place un vol, explique Yann Masingue, directeur du fret chez ATN. Sur le premier vol Papeete-Los Angeles, en termes d’export on devrait être autour des 30 tonnes. Et sur le vol Los Angeles-Papeete, on va être autour des 20-25 tonnes. »
25 tonnes de produits importés directement des États-Unis, dont des colis express, des denrées périssables alimentaires, essentiellement des fruits et légumes, mais surtout plus de 10 000 poussins. Une commande aussi attendue que complexe pour la société chargée de leur importation.
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« En théorie, il faut qu’on prévoie nos commandes environ un mois à l’avance et qu’on confirme au fournisseur la quantité de poussins qu’on veut, détaille Jean-Yves Saint-Maxent, responsable administratif et technique d’une société d’achats et logistique. Aujourd’hui la difficulté, c’est que les vols cargo ne sont pas confirmés 3 semaines à l’avance. Donc quand on a la confirmation d’un vol cargo qui peut être à peine 8 ou 10 jours avant le vol, on est obligé de contacter notre fournisseur aux États-Unis et de lui demander si par hasard il n’a pas des poussins en trop. Et s’il a des poussins en trop, eh ben on prend tout ce qu’on peut. »
Le vol cargo a bien décollé mardi soir à destination de Los Angeles. Il reviendra jeudi soir, les soutes pleines de marchandises très attendues au fenua.