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Développement durable : les banques s’approprient la notion émergeante de la finance dite « verte »

(crédit photo : Envato/LightFieldStudios)

Gouvernement, Etat, défenseurs de la nature mais surtout, banques et chefs d’entreprise. Tous étaient réunis autour d’une notion émergente ce mardi matin : la finance verte ou l’ensemble des activités et des réglementations financières qui poursuivent un objectif environnemental.

« L’objectif c’est de rassembler et sensibiliser tout le monde », explique Jacques Moineville, président du Conseil d’Administration de la Socredo, « et probablement, dans l’avenir, de continuer à avoir un travail en commun qui permette de savoir comment on peut mieux financer des investissements ou des consommations respectueuses de l’environnement. Une des conséquences de cette vision, de cette stratégie, c’est qu’il y a des projets qu’on ne va pas financer ».

Le séminaire sur la finance verte, qui s’est tenu à l’hôtel Hilton Tahiti, a ressemblé les banques, les chefs d’entreprise, l’Etat, le gouvernement et des intervenants experts en finances (crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Pour aiguiller les acteurs locaux, des experts financiers sur le plan international sont intervenus. Organisatrice de l’événement, la banque au ‘uru place l’environnement au cœur de sa stratégie 2019-2023. Cela passe par des actions en interne, mais aussi des produits spécifiques, comme des prêts à conditions préférentielles. « Le grand changement c’est que tous nos dossiers de crédits, notamment pour le secteur de l’entreprise et des professionnels, sont passés sur le scope d’une analyse de développement durable », précise Moea Doligez, directrice exécutive en charge de la stratégie et du développement durable à la Socredo. « C’est-à-dire qu’on ne regarde plus simplement l’aspect financier d’un projet et sa viabilité. On regarde plusieurs aspects : le développement économique, la création d’emploi et la réduction des déséquilibres sociaux, le préservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique. Ce sont les 4 critères qui sont examinés ».

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Cette méthode d’analyse bénéfice donc aux dossiers verts. Mais c’est loin d’avoir toujours été le cas. Pour Tamatoa Chaze, président d’une entreprise de transformation de fruits aux Marquises, convaincre les partenaires économiques n’a pas toujours été une mince affaire : « aujourd’hui, on est soutenus par l’Etat, on est soutenus par le Pays, par les banques. Mais ça, ce n’est que depuis cette année. On a commencé en 2017, et à l’époque, ce n’était pas du tout pareil. Aucune banque ne voulait nous prêter de l’argent et pour avoir un découvert, c’était très compliqué ».

Pour le président de la fédération des associations de protection de l’environnement (Fape), Winiki Sage, le problème de la pollution n’est pas la loi, mais les contrôles, qui sont insuffisants. Un manque d’effectifs reconnu par le ministre de l’Environnement.

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