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Hausse de 6% des salaires, nouvelle revendication salariale sur fond d’inflation

"Le chiffre de 6%, c’est le chiffre de la raison", estime Julien Uhrig, du syndicat A Tia I Mua.

Hausse de 6% des salaires, nouvelle revendication salariale sur fond d’inflation

Augmenter les salaires de 6 % dans le privé, comme dans le public. Cette revendication phare inscrite dans les préavis de grève déposés au sein des compagnies aériennes locales ne date pas d’hier. Cette idée avait déjà été évoquée le 1ᵉʳ mai dernier par les centrales syndicales du fenua lors de leur rencontre avec les autorités du Pays.

Ce chiffre s’appuie sur les conclusions d’une étude d’impact de l’inflation sur les ménages polynésiens. Menée en début d’année par le syndicat A Tia I Mua, elle permet de mesurer la perte de pouvoir d’achat des salariés.

« On est parti du constat qu’il y avait eu un appauvrissement des travailleurs suite à l’inflation post-covid. On a pu le vérifier grâce aux chiffres de l’Institut de la Statistique en Polynésie. On l’avait tous constaté dans les magasins, mais on voulait des données factuelles », explique Julien Uhrig, du syndicat A tia I Mua

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Ces données démontrent l’augmentation de l’indice des prix à la consommation. Il a progressé de 10 % sur l’ensemble des produits sur 4 ans. Pour ce qui est du logement et de l’alimentation, la hausse est de 15 et 20 %, et ce alors que les salaires du public ont été réévalués de 5 %.

Grâce à cette photographie précise de l’évolution des prix, A Tia I Mua estime qu’une augmentation des salaires de 6% est justifiée.

« On a voulu un chiffre qui est à la fois raisonnable et réalisable pour une mesure d’urgence qui pourrait être vite prise, aussi bien dans le secteur public que dans le privé. Le chiffre de 6 %, c’est le chiffre de la raison », ajoute Julien Uhrig.

Un avis que ne partage pas le patronat alors que le SMIG a été revalorisé il y a à peine trois mois. « Les augmentations du SMIG ont eu lieu à chaque fois que le coût de la vie augmente. Après, c’est une autre discussion. Pour l’instant, 6%, ce n’est pas sérieux », raille Christophe Plée, le président de la CPME.

Le gouvernement et le patronat se montrent donc frileux. Les organisations salariales attendent quant à elles la prochaine fenêtre de tir lors des traditionnelles négociations prévues en octobre.

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