Le conflit social chez Air Tahiti Nui (ATN) pourrait prendre forme dans la nuit de lundi à mardi. Dans le préavis de grève porté par l’intersyndicale CSIP-A ti’a i mua déposé mercredi dernier à la direction d’ATN, les hôtesses de l’air et stewards (les PNC, personnel navigants commerciaux) demandent une revalorisation de leurs salaires, gelés depuis 2008, et de meilleures conditions de travail.
Une offre de 158 millions d’augmentation refusée
Pour compenser leur bas salaire, ces derniers sont contraints à une « activité supplémentaire nécessaire au maintien d’un revenu normal » , explique le préavis, soit plus d’heures complémentaires, de nuit et d’éloignement.
L’intersyndicale a demandé une revalorisation salariale chiffrée à 264 millions de Fcfp annuels pour les 200 PNC de la compagnie, en plus de la masse salariale. L’offre de 158 millions de Fcfp d’ATN a été refusée par les représentants syndicaux.
– PUBLICITE –
Autre point d’accroc, les conditions de travail dégradées par une cadence de vols démultipliée au « détriment de leur vie de famille, de leur santé et de la fatigue” . « Les temps de repos sont poussés à la limite réglementaire en escale ou à Tahiti, ce qui en raison du décalage horaire induit de manière permanente une augmentation forte de (la) fatigue physique » , déplore l’intersyndicale, qui assure avoir saisi la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) et l’Inspection du Travail.
La grève sera effective à partir de ce mardi à zéro heure si aucun accord n’est trouvé.