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Marché de la croisière : touché mais pas coulé

Elle surfait sur la vague de la croissance, et les perspectives de développement étaient favorables jusqu’à la crise de la covid-19. L’industrie de la croisière en Polynésie est à l’arrêt comme dans les autres zones géographiques. Vingt-cinq compagnies maritimes internationales passent par la Polynésie depuis 2 ans. Cela représente 1.000 escales par an.

Touchées, mais pas coulées, certaines ont annoncé officiellement leur reprise d’activité au 3e trimestre. « Les compagnies internationales, aujourd’hui il y en a certaines qui reviennent en septembre comme Wind Spirit. Le reste pour octobre, novembre. Pour l’instant on a des annulations comme pour Princess. (…) Tout est en suspens, tout dépend de comment les gens vont reprendre la croisière après cet événement du covid-19 », explique Bud Gilroy, président du Tahiti Cruise Club.

Dans l’attente d’un retour des passagers internationaux, deux compagnies proposent des croisières pour les résidents. Le Paul Gauguin et l’Aranui 5 adaptent leurs circuits et leurs tarifs pour la clientèle locale. 40 réservations sont déjà enregistrées pour embarquer à bord du cargo mixte le 18 juillet. Le voyage passera par Makatea et Apataki.

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« Nous sommes dans une situation catastrophique depuis l’arrêt de notre premier voyage. Ça fait déjà 9 croisières qu’on a annulées. Il y a plus de 50% de l’année en chiffre d’affaires qui est à zéro. Ce qui nous impacte pour au moins 50 millions de Fcfp de pertes par mois (…) Le fait de redémarrer des croisières avec le marché local, c’est en attendant que les frontières s’ouvrent avec des conditions acceptables pour les touristes. En attendant, nous avons prévu deux croisières : une qui part le 18 juillet et une qui part le 8 août, modelées pour le marché local, explique Philippe Wong, P-dg de la Compagnie polynésienne de transport maritime. Le marché résident est toujours le bienvenu. C’est un marché qu’on essaie de développer d’année en année, mais il ne représente que 8% de notre activité. »

Dans la perspective de reprendre le large régulièrement en 2021, il faudra être attractif sur un marché en crise. « Il faut qu’on survive à 2020 pour démarrer 2021, poursuit Philippe Wong. 2021 c’est un nouveau challenge puisque sur le monde de la croisière, tout le monde a été impacté et donc tout le monde va faire des offres. Il y aura beaucoup plus de compétition sur 2021 et il faut être au rendez-vous. »

Tahiti est depuis 2017 le troisième port tête de ligne du Pacifique Sud. Pour maintenir cette position, il faudra retrouver la confiance des clients, et renforcer encore la sécurité sanitaire à bord.

La destination Polynésie reste attractive et n’a pas été rayée des circuits pour les trois prochaines années. L’arrêt du trafic aérien et la quatorzaine freinent encore la relance du secteur en Polynésie.

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